En France, les femmes sont plus diplômées que les hommes, leur taux d’activité est identique chez les jeunes, mais elles sont moins nombreuses à décrocher un contrat à durée indéterminée (47 % contre 60%) et leur salaire est inférieur de 8 à 18 % selon le diplôme.
C’est ce que révèle une étude de l’Institut national d’études démographiques, lequel en impute la première responsabilité aux stéréotypes de genre subsistant dans les manuels scolaires. Ces derniers offriraient dès le plus jeune âge une représentation sexuée des activités, au détriment des femmes.
En outre, la charge des affaires privées creuse les inégalités. Les auteurs pointent le cercle vicieux: les salaires plus faibles, le temps partiel et le chômage incitent les femmes à investir davantage la sphère domestique, et réciproquement, cet investissement les éloigne du marché du travail.
Source: Christelle Hamel, Wilfried Rault, Les inégalités de genre sous l’oeil des démographes, Population & Sociétés, n°517, décembre 2014