Les mesures d’austérité touchent de manière plus violente les femmes car, dans notre société patriarcale, la majorité d’entre elles vivent déjà des inégalités sur le plan socioéconomique: discrimination à l’embauche, faiblesse des revenus, types de contrat (temps partiel, précaire, à durée déterminée, etc.), écarts de salaire, niveau de protection sociale (chômage, pensions, etc.)…
La mise en oeuvre du principe de «dégressivité accrue» du chômage (un principe prévu lors de la formation du gouvernement) ne fera qu’augmenter l’inégalité. Les personnes comptant peu d’années de travail seront plus vite sanctionnées. Les femmes, surreprésentées dans le chômage de longue durée, en seront plus rapidement touchées.
Au total, presque la moitié des chômeurs seront touchés. Les dégâts seront immédiats pour les différentes catégories de chômeurs, et plus violents encore pour les cohabitants, qui sont majoritairement des femmes. «Concrètement, les chefs de ménage verront une diminution de 12%, les isolés une baisse de 17,5%. Les cohabitants seront les plus touchés: leurs allocations diminueront de 41,5%.»[1]
Les femmes, surreprésentées dans le chômage de longue durée et dans le statut de cohabitant (une chômeuse sur deux est cohabitante contre un chômeur sur trois), vont donc passer encore plus vite aux catégories d’allocations les plus basses, notamment le forfait de 484 euros par mois pour une cohabitante.
Voir l’article de la rtbf.