Fatoumata Sidibé, récemment élue député, met le pays en garde dans une déclaration au Parlement belge contre les nouveaux dangers qui menacent l’égalité des genres: «En matière de promotion de l’égalité hommes/femmes, les femmes d’Occident ont parcouru un long chemin et amélioré considérablement leurs conditions de vie. N’oublions pas que la lutte pour l’émancipation a été une lente progression vers la liberté. Cependant cette évolution se heurte encore à des obstacles, à des retours en arrière qui fragilisent les acquis des femmes et constituent aujourd’hui une menace pour leurs droits.
Si, depuis quelques décennies, les femmes disposent plus librement de leur corps, actuellement, certaines d’entre elles sont soumises ou susceptibles d’être soumises à des restrictions relevant de certaines traditions et pratiques culturelles ou supposées religieuses. Ce faisant, on en revient au degré zéro des revendications des féministes des années 70: le droit de disposer de son corps. Ces remises en cause doivent donc nous préoccuper et nous inquiéter et demandent des décisions fermes de notre part.» Elle estime que des moyens suffisants doivent impérativement être rapidement alloués pour prévenir ces retours en arrière par l’éducation des jeunes et des populations fragilisées.
Pour obtenir son intervention du 20 juillet 2009 en version intégrale: fatoumatasidibe@dommel.be