Les Talibans ont assassiné une«femme-symbole». Malalaï Kakar était la policière la plus célèbre d’Afghanistan, elle dirigeait le Département des Crimes contre les Femmes de la police de Kandahar. Menacée à plusieurs reprises par les Talibans, elle avait d’abord fui le pays lorsqu’ils avaient interdit aux femmes de travailler. Elle avait repris ses fonctions en fin 2001.
Toujours dans cette même grande ville, nous apprenions ce 13 novembre que 6 jeunes filles avaient été attaquées sur le chemin du lycée par des hommes en moto. Elles ont été aspergées d’acide. Deux d’entre ellessouffrent de graves brûlures.
L’escalade de l’horreur ne cesse de poursuivre les femmes d’Afghanistan: on assiste à toujours plus de misogynie et de cruauté dans les agissements de ces fanatiques: pour les femmes, pas de travail, pas d’école, pas de plaisir? la femme est réduite à une fonction de reproductrice et à être un objet de plaisir (soigneusement mis sous clé) au profit des mâles! Quand on nous parle en Europe et au Canada «d’accommodements raisonnables» avec les cultures misogynes, on ne peut que frémir en pensant à quoi ces accommodements pourraient ouvrir la porte chez nous.
Le journal «Le Soir» du 29 septembre. http://archives.lesoir.be/