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Bulletin de septembre 2012Périodique mensuel d'information et d'opinion féministe; les articles signés n'engagent que la responsabilité de leur-s auteur-e-s. Elections communales 2012Les acquis des femmes sont menacés… pour les conserver et les faire progresser, un geste simple: quelle que soit votre couleur, quelle que soit votre liste, VOTEZ POUR UN/E FEMINISTE! Justice belgeLa Commission européenne pour l'efficacité de la Justice (CEPEJ) se fait le relais d'un rapport de données (2010): les hommes et les femmes sont représentés à proportion presque égale au sein des juges professionnels en Belgique, mais l'équilibre se rompt quand on monte dans la hiérarchie, comme dans tant d'autres secteurs professionnels. Décidément, le plafond de verre a la peau dure. La tendance est similaire dans les autres pays d'Europe de l'ouest. En Belgique: 53% de magistrats masculins et 47% de magistrates en 2010. C'est la même proportion qu'en Finlande et en Géorgie. Certains pays, comme la Slovénie, la Serbie ou la Lettonie, recensent une proportion écrasante de femmes dans la magistrature, tandis que l'Azerbaïdjan (91%) et l'Ecosse (79%) ont beaucoup plus de magistrats masculins que féminins. Cependant, la proportion de femmes chute quand on monte dans la hiérarchie. En Belgique, trois quarts des présidents de tribunaux de première instance sont des hommes. Cette proportion grimpe à 80% dans les juridictions d'appel et même à 100% dans les cours suprêmes. http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20120920_00207282 Un vent de révolte!Iran: un imam a bien dû regretter d'avoir importuné deux jeunes filles dans le village de Shahmirzad à la fin du mois d'août. Irritées par son insistance à critiquer leur tenue vestimentaire et ses injonctions à «se couvrir», celles-ci lui ont d'abord rétorqué qu'il n'avait qu'à «lui-même se couvrir les yeux», avant d'en venir aux mains et l'envoyer pour trois jours à l'hôpital. Dans les petits villages iraniens, les femmes s'opposent très rarement aux diktats des hommes, religieux de surcroît. Au contraire, les sanctions et punitions contre les femmes ne respectant pas scrupuleusement le code vestimentaire sont fréquentes. http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20120920_00207620 Europe: Une quinzaine de militantes françaises et ukrainiennes du mouvement féministe ukrainien Femen se sont exposées seins nus mardi en plein cœur de la Goutte d'Or, un quartier populaire de Paris, où elles ont installé «le premier centre d'entraînement» au «nouveau féminisme». La militante Inna Chevtchenko, réfugiée en France depuis cet été pour avoir scié une croix dans le centre de Kiev en soutien aux Pussy Riot condamnées en Russie, explique leur action de soldates du féminisme, parties en «guerre contre le patriarcat et la dictature»: «Nous ouvrons le premier centre international d'entraînement pour les féministes (…) qui se transformeront en soldats», a déclaré Inna Chevtchenko, précisant qu'il s'agissait de les entraîner à «échapper aux policiers. La France a beaucoup d'organisations féministes classiques mais rien qui représente le nouveau féminisme», a-t-elle dit, définissant ce dernier comme du «sextrémisme», qui utilisent leur corps «comme une arme, comme une affiche» pour se faire entendre. Elles sont meilleures aux études…Sur les quelque 170 000 garçons et filles qui se retrouvent sur les bancs des auditoires on sait déjà qu'à la fin de l'année, les filles seront plus nombreuses à passer leurs examens avec succès. Ce n'est plus un secret : les filles réussissent mieux. En Communauté française, les filles sont plus de 40% à réussir en premier baccalauréat, contre 34% chez leurs équivalents masculins. Selon des chercheurs de l'ULg, le genre influencerait autant la réussite à l'université que l'origine sociale: les filles réussissent mieux, quelle que soit l'année d'étude et quel que soit le domaine. Les garçons, eux, sous-performent. Un garçon dont un parent a un diplôme universitaire réussit à peine mieux qu'une fille dont les parents sont très peu diplômés. Par contre, après les études, sur le marché du travail, le préjugé favorable aux mâles reprend le dessus, et ce sont toujours eux qui dominent, et occupent les «meilleurs» emplois. Dur-dur, d'être une fille… Les étudiantes iraniennes n'ont plus le droit de suivre les cours de leur choixDe nouvelles restrictions sont imposées aux étudiantes iraniennes, rendant désormais difficile pour elles l'obtention de certains diplômes, dénonce Human Rights Watch samedi, jour de la rentrée universitaire en Iran. Citant un rapport diffusé en août par l'agence Mehr, l'ONG indique que, dans plusieurs universités, les femmes n'ont plus le droit d'assister à 77 cours, notamment en informatique, génie chimique, administration des affaires et sciences. Ben voyons… laissons-leur la coupe et couture, comme d'habitude! Les jeunes femmes ne pourront donc plus suivre l'enseignement et la carrière de leur choix; ce qui est vu par certains, en Iran comme à l'étranger, comme une tentative de réduire le nombre de celles qui souhaitent accéder à un enseignement supérieur, et de renforcer ainsi la domination patriarcale. «C'est la direction que notre religion envisage pour nous», affirmait le ministre des Sciences, de la recherche et des technologies, Kamran Daneshjou. Actuellement, environ 60% des étudiants sont des femmes: cela a dû faire peur. In memoriam: Françoise CollinNous saluons avec respect la mémoire de la romancière et philosophe belge Françoise Collin, figure historique du féminisme, décédée le 1er septembre à l'âge de 84 ans. Résolument engagée du côté des femmes, elle fonde en 1973 avec Jacqueline Aubenas la première revue féministe de langue française, les Cahiers du GRIF. Françoise Collin avait aussi été à l'origine d'un mouvement en faveur des études féministes qui avait mené à la création en Belgique du réseau Sophia (Institut pour l'égalité des femmes et des hommes). S'informer sur un drame «nouveau» chez nousAmazone organise ce prochain 4 octobre un LUNCH-RENCONTRE «Le mariage forcé, une réalité?» consacré à la pratique des mariages forcés en Belgique. Sabine Panet y présentera Le cœur n'est pas un genou que l'on peut plier, un roman pour adolescent-e-s coécrit avec Pauline Penot, sorti le 19 septembre aux éditions Thierry Magnier. Elle est spécialiste des violences traditionnelles envers les femmes. Maria Miguel-Sierra, la directrice de l'asbl «La voix des femmes», fera le point sur la situation des mariages forcés en Belgique et nous présentera Le Réseau Mariage et Migration qui est le moteur de la campagne «Mon mariage m'appartient». Nawal Bensaid (à confirmer) réalise actuellement une étude sur le mariage arrangé et sur le mariage forcé en région bruxelloise. Rendez-vous jeudi 4 octobre de 12h30 à 14h à Amazone, rue du Méridien 10, 1210 Bruxelles. Le lunch-rencontre est gratuit, mais l'inscription est obligatoire. Veuillez mentionner votre présence avant le 2 octobre à Delphine Dheedene via d.dheedene@amazone.be ou par tél. +32-2-229.38.93. Veuillez également mentionner si vous désirez commander un sandwich gratuit. Aidez-nous à défendre les droits des Femmes: rejoignez notre équipe rédactionnelleVos commentaires critiques d'ouvrages, films, oeuvres artistiques concernant la cause des femmes nous intéressent! Mais aussi: vos éventuelles contributions «spécialisées» dans l'un ou l'autre domaine du féminisme: femmes et travail, l'éducation et le genre, les comportements sexistes et la discrimination de genre, législation belge ou européenne concernant l'égalité (ou comportant des marche-arrière), mise à l'honneur de femmes d'exception, etc. Envoyez-nous un courriel à info@porteouverte.be ou un courrier postal pour toute proposition en ce sens. © Porte Ouverte 2012 |