GROUPEMENT BELGE DE LA PORTE OUVERTEpour l'émancipation économique de la travailleuse | ||
Historique de la Porte OuverteParmi les nuances que connut le féminisme aux débuts du XXe siècle, certains mouvements prônaient une protection spéciale pour les travailleuses, tandis que d'autres revendiquaient les mêmes conditions de travail que les hommes, toute protection étant considérée comme une forme d'éviction des femmes des emplois lucratifs. C'est dans cette dernière optique que fut créé, en 1926, l'Open Door Council, qui devint l'Open Door International trois années plus tard. Dans la foulée, Louise de Craene-Van Duuren (1875-1938) et Georgette Ciselet (1900-1983) fondèrent en 1930 le Groupement belge de la Porte Ouverte. Il s'agit d'une association de fait pluraliste, indépendante de tout groupement politique, religieux ou philosophique. Il regroupe des femmes et des hommes décidés à réaliser l'émancipation économique de la travailleuse. Il entend obtenir pour les femmes les mêmes chances, les mêmes droits et le même traitement que les hommes dans tous les domaines du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale. Il appuie l'action d'autres associations qui promeuvent l'égalité des hommes et des femmes dans d'autres secteurs de la vie sociale, par exemple contre la violence envers les femmes. La Porte Ouverte s'emploie à agir auprès des institutions et des groupes de pression pour réaliser ses buts, fait de nombreuses démarches, analyse la législation et la réglementation, la jurisprudence, les projets et propositions de loi, de directives, ou de traités se rapportant aux matières relevant de son but. En dehors de ces activités, des membres de la Porte Ouverte ont attiré l'attention du public et des médias, par exemple,
La Porte Ouverte publie mensuellement en français une feuille d'information et d'opinion féministes et organise périodiquement des réunions sur des sujets de fond ou des problèmes d'actualité concernant les droits des travailleuses. La discrimination fondée sur le sexe a une particularité qui la distingue de toutes les autres discriminations. Elle est généralisée et n'épargne aucune femme; elle se perd dans le cours des temps au point d'être déclarée naturelle; elle se rencontre dans tous les milieux, y compris ceux qui luttent contre les autres discriminations; souvent évidente, elle est parfois tacite ou déguisée sous la forme d'un prétendu privilège ou d'une pseudo-protection spéciale qui aboutit en réalité à une entrave à leur activité, ou même à une éviction des femmes à certains emplois. Quand on constate l'ampleur du problème qu'est la discrimination de sexe à l'encontre des femmes, on nous prêche la patience, mais nous, nous constatons que certaines discriminations fondées sur autre chose que le sexe sont parfois réglées d'un seul coup: ce fut par exemple le cas en 1960, quand l'indépendance du Congo fut expédiée en quelques mois. C'est dans cette optique que le Groupement belge de la Porte Ouverte a adopté la résolution réclamant un changement radical :
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