GROUPEMENT BELGE DE LA PORTE OUVERTEpour l'émancipation économique de la travailleuse | |
Bulletin de septembre 2010Périodique mensuel d'information et d'opinion féministe; les articles signés n'engagent que la responsabilité de leur-s auteur-e-s. Porte Ouverte s'est associée à la Manifestation anti-lapidationPlusieurs centaines de personnes ont manifesté le 28 août dernier sur les marches du palais de justice de Bruxelles contre la condamnation à la lapidation de l'Iranienne Sakineh Mohammadi Ashtiani. Cette femme a été condamnée en Iran pour relations sexuelles hors mariage et devrait être lapidée, après que des aveux sous la torture lui aient été extorqués. Plus de 60 organisations belges s'y opposent et ont mené des actions dans différentes villes belges, sous la bannière internationale «100 villes contre la lapidation». Campagne pour l'égalité des chances au LuxembourgLe ministère luxembourgeois de l'Égalité des chances a lancé une nouvelle campagne de sensibilisation dans le cadre du Plan d'action national de l'égalité des femmes et des hommes couvrant la période 2009 - 2014. L'objectif est de sensibiliser les jeunes de 12 à 20 ans aux enjeux de l'égalité des femmes et des hommes. Un site internet www.echsimega.lu a été créé spécialement pour cette campagne. Sur ce site, l'internaute se voit d'emblée proposé un quiz ludique afin de mesurer s'il est «mega» ou non «mega», termes se référant à une attitude égalitaire, à une façon d'agir et de réfléchir qui privilégie l'égalité des chances et des sexes, et qui évite toute discrimination. Le résultat s'affiche de manière humoristique. Ensuite, le visiteur est dirigé vers un site participatif où sont traités différents thèmes ayant trait aux rôles des femmes et des hommes dans notre société. www.mega.public.lu Belgique - Deux femmes sur trois se heurtent à un plafond de verre, mais les employeurs ne le voient pasLe plafond de verre qui entraîne une inégalité professionnelle entre les hommes et les femmes est tout sauf un mythe pour la plupart des femmes. Celles-ci ont moins d'opportunités de carrière, un salaire moindre pour le même travail et sont pénalisées par leur grossesse. Leurs collègues masculins et les employeurs ne partagent que peu, voire pas du tout cette perception de leurs collègues féminines. Telle est la conclusion d'une étude réalisée pour la société d'intérim Tempo-Team par le bureau d'études InSites Consulting, auprès d'un échantillon représentatif de 200 employeurs et de 600 travailleurs, dont 300 femmes et 300 hommes. Les femmes affichent un pessimisme profond en ce qui concerne l'égalité des chances sur le marché du travail tandis que leurs collègues masculins sont plus hésitants. Quatre femmes sur dix déclarent, par exemple, ne pas gagner le même salaire que les hommes à travail égal. Seul un homme sur quatre (23%) partage ce point de vue. La divergence d'opinion entre les hommes et les femmes est encore plus criante en ce qui concerne les opportunités de carrière. Trois quarts des femmes (73%) estiment avoir moins d'opportunités de carrière que les hommes. Seul un quart des hommes (27%) est du même avis. La grossesse est, elle aussi, toujours pénalisée sur le lieu de travail. Une femme sur deux ressent en effet les conséquences professionnelles négatives d'une grossesse (47%). Selon un tiers des femmes actives, les entreprises et les pouvoirs publics doivent encore fournir de nombreux efforts dans la lutte contre le plafond de verre. Pour la majorité des employeurs, le plafond de verre n'est qu'un mythe. Près de trois quarts d'entre eux (73%) estiment que les femmes ont en général les mêmes chances que les hommes ; 78% déclarent qu'à travail égal, les hommes et les femmes reçoivent le même salaire et près de la moitié (48%) pense qu'une grossesse n'a aucun impact négatif en Belgique. Le manuel pour la mise en œuvre du gender mainstreaming au sein de l'administration fédérale belge est publié par l'Institut pour l'égalité entre les femmes et les hommes. Il vise à présenter le gender mainstreaming: «la (ré)organisation, l'amélioration, l'évolution et l'évaluation des processus de prise de décision, aux fins d'incorporer la perspective de l'égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines et à tous les niveaux, par les acteurs généralement impliqués dans la mise en place des politiques.» et à faciliter sa mise en œuvre en utilisant de nombreux exemples et en donnant des conseils utiles. Pour en savoir plus, le manuel est téléchargeable sur le site: http://igvm-iefh.belgium.be/fr/domaines_action/gender_mainstreaming/index.jsp «Ces papas-patrons qui concilient travail et vie de famille.»C'est le titre d'un livre qui vient de paraître (Edition: Le Cherche Midi). Dix grands dirigeants et autant de pères de famille. Leurs confidences en disent long sur les évolutions de l'entreprise. «Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie familiale?» Pas une femme active n'échappe à cette interrogation, mi-admirative, mi-culpabilisante. En revanche, la question n'est jamais posée aux hommes, encore moins aux patrons. Pourtant, eux aussi ont une vie après le travail! L'ouvrage recueille leurs propos sur la manière dont ils gèrent à la fois une carrière exigeante et leur rôle de père. Si vous êtes sexy, vous trouverez plus facilement un jobD'après une étude menée par Ralf Caers (VUB), Evi Vanderheyden (étudiante à la VUB) et Cind Du Bois (KMS), un joli physique augmente les chances de décrocher un emploi, surtout auprès des jeunes recruteurs. Pour cette étude, 549 responsables de recrutement flamands ont été invités à choisir leur candidat favori parmi trois dossiers de sollicitation. Les candidats séduisants ont le plus de succès, surtout auprès des jeunes recruteurs. Le sexe des recruteurs n'a pas d'incidence sur le choix, mais l'âge en a. «Les hommes ne choisissent pas forcément une jolie femme, et les femmes un bel homme», indique Ralf Caers. Il s'avère par contre que les jeunes recruteurs tiennent compte du physique. Les hommes jeunes choisissent de jolies femmes, et les femmes jeunes de beaux hommes. Mais le fait que le recruteur doive ensuite bosser avec le candidat n'influe pas sur son choix. En conclusion il s'agit d'être vigilant si vous souhaitez ajouter une photo à votre CV et une formation contre les préjugés pourrait être utile aux responsables du recrutement, afin qu'ils zappent le physique au profit des compétences professionnelles. http://www.express.be/articles/search/. Selon une enquête de la London School of Economics, le "capital érotique" influe sur la réussite professionnelle, notamment pour les femmes et particulièrement dans les secteurs du management, de la vente, du droit et de la communication. «Le capital érotique est devenu un facteur caché pour favoriser l'ascension sociale», indique Catherine Hakim, sociologue. En usant de son charme, on gravit plus rapidement les échelons professionnels. Ce phénomène s'explique par les sentiments de bien-être, d'assurance et d'épanouissement personnel qui en ressortent. «Si vous êtes beau selon les canons de votre société, si vous êtes doué d'un charme craquant, si vous rehaussez votre agréable apparence par un habillement et des parfums envoûtants [...] votre trajectoire professionnelle surpassera, à compétences égales, celles de vos collègues moins bien dotés par la nature». «La montée en puissance du capital érotique s'expliquerait par les transformations des sociétés occidentales. Devenues "individualistes et sexualisées", elles inciteraient, les individus à mélanger sphères privées et publiques. De la même manière que les hommes politiques sont généralement incités à parler de leur vie privée dans les médias, les actifs doivent également assumer pleinement leur vie intime dans le monde professionnel». Source: http://www.express.be/articles/search/ Comment mieux gagner sa vie en tant que femme«Mon Argent» et Vrouwenloonwijzer.be proposent sept conseils pour aider les femmes à mieux gagner leur vie:
MIGS publie son rapport annuel 2009.Le rapport annuel du MIGS (Mediterranean Institute of Gender Studies) contient des informations sur les projets et les activités du MIGS dans le domaine de la Violence faite aux Femmes: Trafic de femmes, Femmes et Migration, Genre et Médias, entre autres. Vous y trouverez également des informations sur les activités de lobbying et de défense en justice dans une série de domaines clés touchant à l'égalité de genre et aux droits des femmes. Vous pouvez consulter: http://www.medinstgenderstudies.org/ ou commander un exemplaire: info@medinstgenderstudies.org. ARTE cède aux menaces......et déprogramme un documentaire dénonçant les violences faites aux femmes! Ce 1er septembre à 22h20, Arte devait diffuser «La Cité du mâle», un documentaire réalisé par Cathy Sanchez dans le cadre d'une soirée intitulée «Femmes: pourquoi tant de haine?». La programmation a été annulée au dernier moment par la chaîne qui explique, en commentaire sur Rue89, que certaines personnes se seraient senties en danger. Dans ce film, la réalisatrice revient à la cité Balzac, à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) où Sohane avait été brûlée vive en 2002 dans un local à poubelles, et donne un coup de projecteur sur les agressions machistes dans les cités: 2004, à Marseille: Ghofrane, 23 ans, est lapidée. 2005, à Neuilly-sur-Marne: Chahrazad, brûlée à 60 % par son ex-petit ami, est maintenue plus de six semaines dans un coma artificiel. 2009, Oullins, dans la banlieue de Lyon: Fatima, 22 ans, est étranglée par son frère? La jeune femme s'était fiancée et avait trouvé un emploi. Chaque jour, les services de police enregistrent plus d'une vingtaine de plaintes pour des actes de délinquance similaires? Cathy Sanchez s'est immergée plusieurs semaines à Vitry, là où, en 2002, Sohane, 17 ans, est morte brûlée vive dans un local à poubelles? La réalisatrice, qui s'était mobilisée à l'époque, veut comprendre comment les choses ont évolué. Pourquoi les violences faites aux femmes sont-elles trop souvent ignorées ou minimisées? À travers les scènes de la vie quotidienne, les dits et les non-dits, se dégagent les valeurs autour desquelles se construit une certaine identité masculine et le constat d'une situation qui ne cesse de se dégrader. «Beaucoup peut et doit encore être fait pour sauver nos sociétés d'une véritable descente aux enfers, car c'est bien entendu de cela qu'il s'agit...» nous dit Malika Sorel. Oui... mais VITE, alors, car pour certaines, la descente en question est déjà bien entamée! © Porte Ouverte 2010 |