GROUPEMENT BELGE DE LA PORTE OUVERTEpour l'émancipation économique de la travailleuse | |
Bulletin de mars 2007Périodique mensuel d'information et d'opinion féministe; les articles signés n'engagent que la responsabilité de leur-s auteur-e-s. 8 mars : Journée des FemmesPlus encore que l'année dernière, les instituts et organismes internationaux , les institutions nationales, les partenaires sociaux ainsi que les associations locales oeuvrant pour plus d'égalité envers les femmes ont organisé des événements à l'occasion du 8 mars et rédigé des études ou des articles pour dénoncer les discriminations de fait persistantes. Bon nombre de ces initiatives concernaient le domaine du travail, où les inégalités liée au genre sont toujours bien présentes :
A l'ULB : deux conférences «tout public» ont été organisées sur des thématiques liées aux discriminations de genre :
Stop aux violencesAu siège des Nations-Unies, la session de la Commission de la condition de la Femme se concentrera sur la problématique de l'élimination de toutes les formes de discrimination et de violences envers les petites filles. Cet intérêt est expliqué par la nécessité de rompre le cycle des inégalités continues tout au long de la vie des femmes. Le Conseil de l'Europe a organisé un événement inaugural à sa campagne «Stop aux violences faite aux femmes 2007-2008» et a publié une étude européenne sur les violences faites aux femmes. En savoir plus : www.coe.int Frivolités journalistiquesEn France, à l'occasion de la campagne électorale, nous apprenons par les médiasâŠtout ce que nous avons toujours voulu savoir (et bien plus !) sur les tenues vestimentaires de la principale candidate, Ségolène Royal... Et pourquoi nous cache-t-on tout sur les cravates et les chaussettes des candidats masculins ?! Violences intimes : quelle éthique médicale ?Belgique : la Présidente du Sénat et son comité d'avis pour l'égalité des chances entre les femmes et les hommes ont organisé deux séminaires autour de «La santé des femmes en milieu hospitalier». A cette occasion, deux membre du comité PO ont fait une intervention remarquée. Accompagnée de Marie-Christine Exteyl, Dany Evraud a mis l'accent , grâce à une documentation fouillée et une enquête auprès de gynécologues, sur le drame des femmes qui sont obligées par la religion et la culture de leur milieu familial de se faire «reconstruire» l'hymen; même des jeunes femmes belges de la troisième génération d'immigrés y sont obligées afin de se marier avec un homme de leur communauté. Il n'est pas rare que la famille du marié envoie une tante ou une cousine pour vérifier l'hymen ! Des entretiens en milieu hospitalier avec ces jeunes femmes sont prévus;de la sorte, si la pression familiale est trop forte, le médecin pratique une suture pour 120 euros. Tarif «mutuelle»âŠce qui tout de même nous fait réfléchir à l'absence de remboursement concernant certains soins dentaires... ou l'achat de lunettes... Il est en outre à remarquer que les tarifs pratiqués dans certaines cliniques privées (*) (1800 euros ou 2475 euros s'il y a eu un accouchement auparavant) ne manquent pas de rappeler la parabole des marchands du temple ! Certains maris utilisent également cette pratique comme «ceinture de chasteté» pour leur épouse, demandant au chirurgien de coudre leur épouse pour s'assurer de leur fidélité lorsqu'ils sont en voyage... A côté de ces pratiques rétrogrades, il fut aussi fait état des pressions subies par des gynécologues masculins , lorsqu'ils doivent soigner ou accoucher une femme : agressés verbalement ou physiquement par des maris furieuxâŠou empêchés par la famille de pratiquer une césarienne même si la vie de la femme est en danger. Il est grand temps que pareilles prises de conscience se généralisent dans notre pays, et que l'on encourage tant les victimes que le corps médical à dénoncer les pressions qu'ils subissent.
(*) si vous envisagez cette «opération», visitez le site : Progrès de la législation : ça bouge, parfois!Deux initiatives à saluer :
Des portes s'ouvrent au femmes75 agent-e-s de sécurité ont prêté serment à la mi-février devant la Ministre de la Justice pour renforcer le corps de sécurité chargé des transferts de détenus. Sur les 75 personnes, 13 étaient des femmes. Au Rwanda, 39 femmes siègent au Parlement (chambre unique) sur un total de 80, à savoir 48,8%. Par comparaison, nous en sommes en Belgique à 34,7% de femmes au Parlement fédéral. Un musée pour Marthe DonasSaviez-vous qu'Ittre a accueilli l'un des grands noms de l'art belge féminin ? Marthe Donas fut en effet la première peintre abstraite belge. Un musée permanent lui est désormais consacré au Centre Culturel d'Ittre, le «Château Bauthier» où elle vécut. Née à Anvers en 1885, elle suivit une formation en Belgique puis alla se faire connaître à Paris en débutant par une période de cubisme. Elle se plongea ensuite dans l'abstrait; plusieurs de ses Åuvres sont exposées dans les prestigieux Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles. http://www.ittreculture.be/fr/breves.html?id=488 IN MEMORIAMNom de code «LULU» : Lucie Jeanne Vanosmal , méconnue malgré ses mérites, vient de décéder en février en laissant derrière elle un fabuleux destin de résistante; nous en profitons pour rappeler ici qu'Adèle Hauwel s'était également faite apprécier en tant que résistante. A 17 ans Lulu était déjà une combattante chevronnée, détruisant des ponts et sauvant des alliés. Après avoir été torturée, sans jamais parler, elle réussit à s'évader d'un camp de travail; à la libération, elle aide à retrouver des collaborateurs et sera décorée de pas moins de 14 décorations ! © Porte Ouverte 2007 |