GROUPEMENT BELGE DE LA PORTE OUVERTEpour l'émancipation économique de la travailleuse | |
Bulletin de juin 2004Périodique mensuel d'information et d'opinion féministe; les articles signés n'engagent que la responsabilité de leur-s auteur-e-s. Élections socialesElles ont eu lieu en mai 2004. Ces élections qui concernent les entreprises du secteur privées sont différentes des élections politiques, ainsi que nous l'avons rappelé précédemment. D'autres personnes en analyseront les données et les résultats et il est trop tôt pour que nous puissions les commenter. Mais déjà des résultats et des commentaires ont été publiés. Citons ce que Bénédicte Vaes écrit dans «Le Soir» du 22-23 mai : «Les élections sociales se féminisent... mais trop lentement. La proportion de femmes parmi les élus est (dans les comités) de 30% à la CGSLB, 31% à la FGTB et 36% à la CSC. Dans les conseils d'entreprise, les femmes ne décrochent pas le tiers des mandats. Les syndicats continuent à confiner davantage les femmes dans les tâches de santé et de sécurité (vision bien traditionnelle!), sans les envoyer analyser les perspectives économiques. "Au boulot !" leur a dit la secrétaire d'Etat...». Elles auront lieu le 13 juin 2004...Les élections régionales et les élections européennes. Comme d'habitude nous annonçons les candidatures de nos membres qui nous ont fait savoir qu'elles (ils) sont candidat(e)s. Madame DEVEEN-DE PAUW, Lydia, Mevrouw DEVEEN-DE PAUW, Lydia Madame Catherine FRANÇOIS Madame Véronique JAMOULLE À propos de deux expositionsLa ville de Mechelen (Malines) s'enorgueillit d'avoir été une ville «entre des mains de femmes» («Mechelen, stad in vrouwenhanden») à l'occasion d'une exposition consacrée à Marguerite d'Autriche et à Marguerite d'York qui aura lieu du 17 septembre au 18 décembre 2005. Elle soulignera l'importance du rôle politique des Gouvernantes des Pays-Bas aux XVe et XVIe siècles. D'autre part, notre conférencière la professeure Jaminon, de l'université de Liège a annoncé l'exposition qu'elle organisera dans les mois à venir à Liège sur les femmes de science (la prestigieuse salle Saint Georges abritera une partie de l'exposition). Par des démonstrations, l'importance des découvertes faites par des femmes sera établie et la bibliographie d'une quarantaine de femmes de science sera illustrée. La professeure Jaminon a souligné la difficulté qu'elle a eu de trouver de la documentation sur ces femmes, ce qui démontre l'occultation du rôle des femmes dans les sciences (NDLR : comme dans tous les domaines). À propos de l'europeOn n'en finit pas de discuter d'une future constitution européenne pour les 25 états qui forment actuellement l'union Européenne. On débat notamment des valeurs qui devraient y figurer. Les associations féministes réclament la mention de l'égalité hommes-femmes à une place de première importance et s'opposent à une référence à des «valeurs» dont les représentants auto proclamés actuels font fi du principe d'égalité. À propos de la «loi salique»Au cours des semaines écoulées, on a pu, à l'occasion d'un mariage princier, méditer sur la longévité de la «loi salique» devant l'assemblée de têtes couronnées présentes à cette cérémonie : exclusion pure et simple des femmes de la fonction royale, ou priorité donnée au fils par exclusion des femmes du «droit d'aînesse», admission des femmes uniquement en l'absence d'héritier mâle en ligne directe. Cette situation mérite d'être revue à la lumière du principe d'égalité entre les personnes des deux sexes. Cela ne concerne directement qu'un nombre réduit de personnes mais en raison du prestige de la fonction (même à défaut de pouvoir), l'application du principe d'égalité hommes-femmes doit être respectée comme modèle offert au public. En outre, à une époque où l'on parle de la prévention des conflits, il est souhaitable que les historien(ne)s fassent l'étude complète des conflits et malheurs engendrés par l'application de la «loi salique». Et ne parlons pas de la dévolution du trône dans les royaumes non européens et dans ceux où règne la polygamie. Pour des vacances au service du féminismeVous prendrez peut-être des vacances; vous voyagerez peut être ou vous aurez un peu de temps pour musarder près de chez vous et explorer votre ville, votre village, votre quartier. Cherchez donc les traces évidentes ou dissimulées qui rappellent le passage ou l'enracinement d'une femme remarquable ou d'un(e) féministe notoire, le nom d'une rue, un monument, une habitation ou encore vous méditerez peut être devant la petite sirène de Copenhague, un exemple à ne pas suivre. Il arrive aussi (mais c'est plus difficile à déceler) qu'un signe manque désormais en un lieu qui devrait évoquer une personnalité importante du féminisme ou évoquer un événement significatif pour l'émancipation des femmes. Ne manquez pas de nous faire part de vos réflexions sur les découvertes que vous faites ou sur les lacunes que vous constaterez. Merci d'avance de nous faire profiter de vos vacances. Fin d'année scolaire et début d'année scolaireLa période qui commence est propice à la réflexion sur les études. Nous ne parlerons pas uniquement des études faites au cours de l'âge de la scolarité obligatoire. De plus en plus, on constate que bien des personnes doivent changer d'activité professionnelle au cours de leur existence parce que certains métiers disparaissent et que les techniques se modifient; il faut un recyclage permanent pour rester au courant des innovations qui se suivent à un rythme accéléré. C'est un truisme que de le dire. Cela vaut pour les femmes comme pour les hommes mais le maintien et la mise à jour des connaissances professionnelles amène parfois, pour certaines personnes, des obstacles quasi insurmontables. On se heurte souvent à des contraintes d'horaire quand le recyclage professionnel ne se passe pas au cours des horaires de travail. Une bonne santé physique est évidemment indispensable à un effort de longue haleine qui peut porter sur plusieurs années. Les horaires décalés présentés par diverses institutions sont ils possibles quand les cours commencent à 17 heures, cinq jours par semaine, alors que les trajets à parcourir sont encombrés et que le problème du retour au logis est sérieux si certains services publics de transport cessent en soirée ou deviennent plus compliqués; ou lorsque, dans un ménage, il n'y a qu'un seul véhicule privé. Ne sont ce pas les femmes qui en sont le plus souvent privées ? Elles restent seules dans leur banlieue ou leur village pendant que le reste de la famille va en voiture à l'école ou au travail. dans ces conditions, quelle est la possibilité de «retour au travail» pour celles qu'on nomme les «rentrantes», désireuses d'essayer de retrouver un emploi après l'interruption de leur carrière ? Une image et un article de journal nous incitent à la réflexion. L'image est celle de deux jeunes hommes; elle illustre le dépliant d'un cycle de cours à horaire décalé de l'Institut Saint-Louis de Bruxelles. L'article est une relation de la démarche faite à Bruxelles par un groupe de femmes de l'Action chrétienne rurale des femmes (ACRF) pour protester contre leur isolement et les longs trajets qu'elles ont à faire dans leur province pour aller voir un médecin. Pourquoi «oublier» les études et le travail ? Volontaires ?Comme vous le savez la lutte pour l'égalité entre les hommes et les femmes n'est pas achevée et le Groupement belge de la Porte Ouverte ne reçoit aucune aide financière et vit des seules cotisations. Le fonctionnement en est donc assuré exclusivement par des bénévoles. Ceci garantit évidemment l'indépendante d'esprit et d'expression de notre groupement mais exige que nous demandions régulièrement l'aide des membres et sympathisants qui auraient un peu de temps à consacrer à l'action pour l'égalité entre hommes et femmes. Si vous disposez d'un peu de temps libre, aidez nous en participant à des travaux réguliers ou occasionnels. Ce sont essentiellement : lecture à haute voix de la documentation reçue, classement et travaux de bureau, éventuellement petites courses etc.. Ces travaux sont actuellement à faire au 16 rue Américaine à des moments à convenir et par périodes d'environ deux ou trois heures. Très concrètement actuellement nous aurions besoin d'un personne qui, une fois par mois, se chargerait de porter les circulaires au bureau principal de la poste de Saint Gilles (près de la barrière de Saint Gilles); ou nous aurions besoin une fois par mois d'une personne qui accepterait de plier les circulaires et de les mettre sous enveloppe. © Porte Ouverte 2007 |