GROUPEMENT BELGE DE LA PORTE OUVERTE

pour l'émancipation économique de la travailleuse

Bulletin de novembre 2003

Périodique mensuel d'information et d'opinion féministe; les articles signés n'engagent que la responsabilité de leur-s auteur-e-s.

Poursuivant notre série de réunions nouvelle formule, nous vous invitons à la conférence :

«Femmes et négociations de paix, un débouché pour les femmes ?»

par Madame Nicole COEURNELLE-COURBAIN

Ingénieur commercial ULB
Fondatrice et animatrice de la première antenne du secteur femmes d'Amnesty International Belgique
Membre du comité de gestion du centre féminin d'éducation permanente

L'oratrice ne se contentera pas de rappeler le sort des femmes, grandes victimes des conflits armés; elle parlera aussi du rôle que les femmes peuvent jouer dans la prévention et le règlement de conflits et de l'importance du professionnalisme dans ce domaine.

Cette conférence aura lieu le JEUDI 27 NOVEMBRE 2003 à 19h. dans la salle H 4.159; 4ème étage du bâtiment H du campus du Solbosch de l'Université libre de Bruxelles, Avenue Héger, 6, 1050 BRUXELLES. Entrée gratuite

Cette conférence et les suivantes, se placent dans le cadre des activités du G.I.E.F. (Groupe interdisciplinaire d'études sur les femmes), avec l'accord des professeures GUBIN et DE MEUR. PO conserve son autonomie à l'occasion de cette collaboration.

Les membres de l'U.L.B., en particulier les étudiants, sont cordialement invités.

Dates à retenir : jeudi 18 décembre: conférence publique; jeudi 26 février : assemblée générale des membres de PO.

Éditorial

C'est sans doute le moment de parler des problèmes pratiques qui se posent aux travailleurs et travailleuses lors de la venue d'un enfant. On parle de plus en plus de la (difficile) conciliation entre la vie professionnelle, la vie familiale et les aspirations personnelles des gens. Parmi les problèmes qui surgissent, il y a celui de la situation de dépendance des enfants, des handicapés et infirmes et des personnes âgées. Laissons aux sociologues, anthropologues et ethnologues le soin de discuter de ces problèmes au cours du temps et selon les types de sociétés. Rappelons seulement que dans bien des cas les parents n'élèvent pas personnellement leurs enfants et n'accomplissent pas les soins corporels et les besognes manuelles en rapport avec la présence d'enfants. C'est le cas dans les classes élevées de la société tandis qu'il y a encore quelques décennies les «filles mères", servantes en ville, plaçaient leurs enfants en nourrice à la campagne.

Nous nous bornerons à réfléchir sur le congé de paternité à l'occasion du premier anniversaire de sa prolongation.

L'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes vient de consacrer une brochure à ce sujet. On y rappelle les dispositions en vigueur, leurs modalités d'application, les démarches à faire. Mais on répertorie aussi ce que le jeune père peut faire pour soulager la mère de certaines tâches, démarches administratives, travaux ménagers et aussi soins au bébé. Ce dernier aspect est essentiel dans la formation des liens affectifs père - enfant et pour la prévention de la violence à l'égard des enfants. Qu'on cesse de montrer principalement les pères jouant avec leurs enfants, qu'on les montre aussi dans des activités moins ludiques et plus routinières.

Lorsqu'on parle du congé de paternité ou du congé de maternité, on constate que le premier est souple (10 jours étalés au choix pendant les 30 jours suivant la naissance) et que le second est d'une grande rigidité qui rend impossible l'étalement dans le temps pour des raisons personnelles propres à la femme. De plus, le congé de maternité est obligatoire, tandis que l'on a constaté que seulement la moitié des pères ont pris leur congé de paternité puisqu'il n'est pas obligatoire.

L'allocation calculée sur un salaire plafonné est sans doute regardée comme trop minime aux yeux des hommes tandis que l'avis des femmes sur leur allocation est sans importance, elles sont contraintes de s'en contenter.

Les hommes font aussi un moindre usage du congé parental. Madame Françoise Goffinet, fonctionnaire à l'Institut souligne que seulement la moitié des personnes en droit de bénéficier de cette mesure en demandent l'application, sans doute pour des raisons de difficultés administratives et d'éventuelles pressions des employeurs.

Tout cela nous ramène à considérer le rôle du père à l'égard des enfants. Le père ne peut être simplement, comme naguère, le chef, et on déplorera que certains semblent penser que c'est la perte de ce statut qui est la cause de la dégradation de certains milieux familiaux, notamment dans les couches sociales défavorisées comme on pourrait le croire en lisant le résumé fait par ATD Quart Monde (Partenaire, n°33, mai/juin 2003; ATD Quart Monde Wallonie-Bruxelles, page 2) d'une enquête sur "le rôle des hommes dans l'éducation des enfants".

A.H.

Personalia P.O.

Un hommage à la fois solennel et cordial a été rendu à notre conseillère juridique Me Anne-Marie STORRER, avocate, à l'occasion de sa présence depuis 50 ans au barreau de Bruxelles. Sa brillante carrière a été dûment rappelée ainsi que diverses étapes de sa vie professionnelle: jeune barreau, aide juridique; quand elle fut membre du Conseil de l'Ordre des avocats, elle créa même une nurserie au palais de justice. Elle est et demeure une féministe convaincue.

Varia

Nous nous faisons volontiers l'écho d'une communication téléphonique d'une de nos lectrices qui garde l'anonymat. Elle fait référence à l'invisibilité des femmes, dénoncée par les féministes. Elle nous rappelle qu'à Marcourt, village natal d'ANNE TERWAGNE (1763 - 1817) dite THEROIGNE DE MÉRICOURT, on a effacé toute trace de son existence voici un siècle avec une rage destructrice. Cette amazone a laissé son souvenir dans la mémoire des féministes comme une personnalité marquante de la Révolution française (Elisabeth Roudinesco décrit ce processus iconoclaste dans le livre qu'elle consacre à Théroigne).

Éphéméride

C'est le 3 novembre 1793 que fut exécutée à Paris, OLYMPE DE GOUGE, femme de lettre, dramaturge, née à Montauban en 1748, une héroïne de la Révolution française. Elle a été active dans la vie politique et est l'auteure de la Déclaration des droits de la femme. Elle a montré son indépendance d'esprit en se déclarant contre l'esclavage et en se présentant pour défendre le roi Louis XVI devant le tribunal révolutionnaire.

* * *

C'est il y a un siècle, en 1903, que Marie CURIE-SKLODOWSKA reçut, avec son mari le prix Nobel de physique. Les travaux qu'elle poursuivit après la mort de son époux firent d'elle la première femme professeure en Sorbonne. Elle fit preuve d'un grand dévouement sur les champs de bataille de la guerre 14-18 en y utilisant les premières applications de la radiologie. Son désintéressement au sujet des applications dérivant de ses découvertes demeure un exemple. Non seulement elle obtint un second prix Nobel (de chimie) mais encore elle transmit son zèle scientifique à sa fille Irène Curie qui, elle aussi, obtint le prix Nobel.

* * *

La modestie ne doit pas nous empêcher de signaler, en passant, qu'en novembre 1983, c'est le Groupement belge de la Porte Ouverte qui obtint, pour son action féministe, le prix Avon en Belgique, en compagnie de feu Denise TOLKOVSKI, musicienne et compositrice d'Anvers, et de la docteure Jacqueline DURANT-FLAMENT, membre de l'académie de médecine.

L'Assemblée Générale

des membres du groupement aura lieu le jeudi 26 février 2004; l'ordre du jour comportera, entre autres points, l'élection de membres du Comité : les candidatures, accompagnées de l'acceptation écrite des candidat(e)s, doivent être présentées par écrit et sur papier par au moins trois membres du groupement, et parvenir au siège social au plus tard le lundi 12 janvier 2004.

Le comité compte actuellement 9 membres et peut en compter jusqu'à 15.

Sont sortant(e)s en 2004: Cécile Colin, Gisèle De Meur, Luce Hautier, Frédéric Milis, Sanae Mokhtari, Olga Remy.

D'avance nous remercions les membres qui manifesterons leur intérêt pour le groupement en participant à cette procédure écrite (sur papier). Nous saisissons cette occasion pour rappeler que le groupement fonctionne sans subside et qu'il fait donc appel aux membres et sympathisants qui pourraient bénévolement assurer certaines tâches administratives.

  • Trams: 90, 23: Arrêt "étoile" au bas de l'avenue des courses.
  • Trams: 93, 94; Bus: 71, Arrêt: "ULB" au haut de l'avenue Héger.

Entrer dans le bâtiment H par la porte 6
Prendre ascenseur à droite
4ème étage  local: 4.159

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