GROUPEMENT BELGE DE LA PORTE OUVERTE

pour l'émancipation économique de la travailleuse

Bulletin d'avril 2003

Périodique mensuel d'information et d'opinion féministe; les articles signés n'engagent que la responsabilité de leur-s auteur-e-s.

Le comité vous invite à la prochaine séance

Vers les élections... et après?

consacrée a la présentation des candidat(e)s membres de la Porte Ouverte et à l'élaboration d'un programme féministe de gouvernement, avec la participation de témoins compétents.

À ce jour, nous pouvons annoncer la présence de:

  • Marie-Thérèse COENEN, députée fédérale sortante et candidate à Bruxelles à la Chambre;
  • Marianne BOULOGNE, ancienne conseillère communale;
  • Lydia DEPAUW-DEVEEN, ancienne sénatrice et ancienne secrétaire d'Etat;
  • Marijke VAN HEMELDONCK, ancienne députée européenne.

La réunion aura lieu dans une des salles d'Amazone rue du Méridien, 10; 1210 Bruxelles

le JEUDI 17 AVRIL À 19h.

  • trams: 92-93-94, bus 61-65-66, métro: Botanique ou Madou,
  • De Lijn: 107,108,110,358, et BH, BK, BM, BZ...

N.B. En raison de la réorganisation d'Amazone, la porte d'entrée sera fermée à 19h15. les retardataires éventuel(le)s peuvent faire signe en frappant à une des fenêtres éclairées du rez-de-chaussée soit en communiquant par gsm au numéro: 0478-640.617

Le comité espère que la date choisie, pendant les vacances scolaires et tombant juste près des jours fériés, permettra la participation d'un grand nombre de personnes. Faits-vous accompagner de membres de votre entourage familial et professionnel.

Ephéméride du 17 avril

En 1695, mort de la grande poétesse mexicaine, Juana Ines de la Cruz.

Offre exclusive aux membres de PO

Comme nous le faisons par tradition, nous désirons faire connaître à tous et toutes les destinataires de notre publication les noms de ceux et de celles de nos MEMBRES dont la candidature est présentée aux élections du 18 mai 2003.

Nous leurs demandons de se faire connaître eux-mêmes et elles-mêmes par écrit, en temps utiles au siège social du Groupement avec tous les renseignements utiles (assemblée, circonscription, qualité de candidat(e)s effectif(ve)s et/ou suppléant(e)s, place, parti, place sur la liste, etc.)

Merci d'avance de votre intérêt pour notre proposition.

Un billet d'humeur en guise d'éditorial

Les temps que nous vivons et la période préélectorale méritent mieux que quelques réflexions éparses sur des sujets variés. Mais la vie est ainsi faite d'une accumulation de petits faits, parfois contradictoires et l'ensemble peut former une véritable nasse qui enserre une personne ou un groupe de personnes. Nous citerons quelques faits en rapport avec la discrimination fondée sur le sexe/genre à l'égard des femmes.

Une bibliophile féministe nous montre la notice que Mme HAUTIER a consacré au livre intitulé: A propos d'un livre centenaire publié en 1893 et illustré de quatre gravures de Cécile DOUARD, livre écrit par un «Comité de dames belges» sous la houlette de la comtesse de Flandres. Elle dit qu'heureusement la situation des travailleuses a changé.

Un amateur de sport automobile souligne que, lors de la course vers Dakar, une motocycliste britannique a été victime d'un accident et qu'un autre accident a été aggravé par la poussière d'un véhicule automobile conduit par une pilote allemande, sans qu'on sous-entende la réflexion classique: «Voilà ce qui arrive quand les femmes se mêlent de singer les hommes».

Un chroniqueur religieux mentionne que le parlement européen s'est occupé de l'interdiction séculaire faite aux femmes de franchir les limites du mont Athos (Grèce). Pourquoi reprocher au parlement européen de s'occuper de questions de détails? Pourquoi le chroniqueur s'excuse-t-il de mentionner des détails de caractères anecdotiques?

On nous montre un timbre belge portant, en grands caractères, les mots «Emancipation de la femme» qui fait parti d'un feuillet spécial de vingt timbres consacrés à «Société et vie sociale» série due à la créatrice Clotilde OLYFF.

Une féministe fera remarquer qu'il s'agit d'un timbre «Non-Prior». et doit-on taxer de paranoïa la personne qui fait cette remarque et entend la voix virtuelle de l'antiféministe de service lui dire: «Jamais content(e)s, ces féministes!»

A.H.

Réflexion sur les élections

Nous ne nous éloignons pas de notre préoccupation principale, l'émancipation économique de la travailleuse, en consacrant du temps et de l'énergie aux problèmes liés aux élections législatives prochaines; il importe que les personnes qui seront élues tiennent compte des revendications féministes et même y soient acquises. Il n'est pas indifférent de rappeler que, indépendamment des choix idéologiques, les électeurs entendent se faire représenter par des congénères; autrement dit, il n'est pas indifférent pour les femmes d'être représentées par des femmes comme on l'observe dans d'autres groupes sociaux.

Depuis quelques décennies, la notion de parité entre hommes et femmes a fait son chemin; la nouvelle loi relative aux élections prévoit que toute liste doit comporter, pour être valide, le même nombre de candidats et de candidates mais il ne s'agit pas d'imposer l'alternance des candidats et des candidates sur la liste; cette alternance obligatoire n'est prévue que pour les premières places de la liste; or l'ordre de représentation joue un rôle essentiel si l'on ne met pas en pratique une technique de vote pour combattre les effets de la relégation des femmes dans la partie inférieure des listes.

Parité oui, mais biaisée à l'arrivée si l'on y prend garde, une telle présentation de la parité est «le miroir aux alouettes» comme l'écrit la journaliste Isabelle PHILLIPON dans «Le Vif-L'Express» du 14 mars 2003.

Appel «Démocratie pour les femmes»

Parmi les nombreuses manifestations qui ont été organisée dans le pays à l'occasion de la journée internationale des femmes, nous retiendront la réunion convoquée par la Ministre Onkelinx dans le très officiel palais d'Egmont à Bruxelles et intitulée «Démocratie pour les femmes». Parmi les discours prononcés par des sommités et des personnalités éminentes, relevons l'intervention de la représentante de l'ambassade d'Afghanistan à Bruxelles.

A propos de son pays, elle lance un appel solennel et émouvant contre la versatilité des foules, des dirigeants et des médias: ce n'est que dans certaines parties du pays que la condition des femmes a changé, en particulier à Kaboul; presque partout la tradition demeure et les déclarations des dirigeants s'estompent ou reste lettre morte, l'autorité locale empêche une généralisation des réformes et, même là où des réformes ont été édictées, la «prudence» reste en fait de mise dans leur application individuelle.

D'autre part, l'attention internationale braque ses projecteurs sur d'autres pays et l'intérêt faiblit.

Dans la résolution des conflits, les modifications dans la condition des femmes ne sont pas nécessairement prises en considération, et ce, d'autant plus que les femmes sont trop peu nombreuses parmi les négociateurs et que l'ensemble de la population féminine ne constitue pas un groupe de pression pesant dans les débats tandis que les opposants ou pouvoir en place ne mettent pas l'égalité hommes-femmes en marge de leurs priorités.

Oui, une vigilance permanente demeure nécessaire.

Ce qui a été dit à cette séance à propos de l'Afghanistan doit servir d'avertissement parmi tous et toutes.

Le sexisme (à l'égard des femmes) est dénoncé

Cette dénonciation n'est plus uniquement le fait des milieux féministes.

L'université libre de Bruxelles organisait récemment une journée d'étude consacrée aux femmes à l'université; on y constatait que, si les femmes sont majoritaires parmi les étudiants; il n'en est pas de même parmi les enseignants: au fur et à mesures que l'on monte dans la hiérarchie des fonctions, la proportion des femmes diminue jusqu'à n'être plus que de 8% parmi les professeurs ordinaires. Et l'on peut même calculer que, si la courbe des statistiques ne se modifie pas, il faudra attendre environ 200 ans avant d'atteindre la parité hommes-femmes parmi eux.

Une enquête a cherché les causes de cette situation; on a découvert dans un pays scandinave que, dans leurs délibérations secrètes, les commissions (majoritairement composées d'hommes) qui proposent les candidatures ont des exigences plus élevées à l'égard des femmes qu'à l'égard des hommes, notamment en ce qui concerne les publications des impétrants.

C'est ce qu'on peut appeler l'effet boule de neige ou l'effet poupées russes des discriminations de sexe.

La presse, elle, ne filtre plus les dénonciations du sexisme («Le Soir» du 12 mars) publie sur 3 colonnes une lettre à ce sujet dans son «Courrier des lecteurs» et, interrogeant une responsable politique chargée de la politique de l'égalité, mentionne dûment qu'un employeur a dû procéder à des licenciements de collègues pour mettre fin au harcèlement moral qu'ils exerçaient sur une employée.

Dans les «Références» des 13 et 14 mars 2003 Cherchez la femme on trouve l'annonce d'un recrutement en France, de contrôleurs et conducteurs de train; on y soulignait qu'actuellement les chemins de fer français ne comptent qu'1 femme sur 7 employés.

Le très officiel Bureau international du Travail publie (en anglais) un ouvrage sur le fameux «plafond de verre» qui empêche les femmes de progresser de la même manière que les hommes dans leur carrière. Nous reviendrons sur ce document mais nous nous contentons pour l'heure de signaler qu'un des éléments du problème demeure la ségrégation des personnes des deux sexes sur la marché du travail.

Le Tribunal pénal international

...qui vient d'être créé compte sept femmes parmi les dix-huit juges. Sauf erreur, nous pensons que c'est la première fois qu'un quota a été prévu dans la répartition des sièges entre hommes et femmes dans une telle institution.


Cotisations 2003

L'assemblée générale a constaté que le montant des cotisations n'a pas été adapté depuis plusieurs années, alors que tous les frais incompressibles ne font qu'augmenter. Le Comité espère que tous (toutes) les membres comprendront donc que la cotisation 2003 a été portée par l'assemblée générale aux montants suivants:

  • Membres effectifs: 12,50 euros par an
  • Membres bienfaiteurs: 25 euros par an

Le COMPTE du Groupement belge de la Porte ouverte porte le numéro 000-0361649-33

© Porte Ouverte 2007

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