ONU Femmes a publié un rapport constatant que, depuis la Conférence de Pékin (1995), les progrès accomplis n’ont pas réussi à assurer l’égalité entre les genres.
Pire, les évolutions du monde diminuent la possibilité d’exercer des droits fondamentaux. Les politiques d’austérité accroissent le fardeau des soins sur les familles, et en particulier sur les femmes. Il y a nécessité d’autonomiser les femmes sur le plan économique. Des actions sont nécessaires pour assurer des emplois décents pour les femmes, des politiques sociales ayant une perspective de genre et des politiques macroéconomiques reposant sur les droits des femmes.
Dix politiques prioritaires sont proposées dans le rapport. Celui-ci prône notamment d’étendre la protection sociale aux activités informelles, notamment via des pensions non contributives pour garantir des revenus pendant la vieillesse, ainsi que des «crédits-soins» compensant les contributions perdues pendant les périodes sans activité professionnelle (NDLR Ceci contraste nettement avec la position du Conseil des Femmes de Belgique qui y est absolument opposé). Le rapport souligne aussi que le travail rémunéré doit s’accompagner d’un partage des responsabilités familiales. Or dans toutes les régions, les femmes effectuent au moins deux fois plus de soins et de travaux domestiques non rémunérés. Le rapport réclame donc des investissements dans les services de garderie et des politiques de congé parental.
Source: «Le progrès des femmes dans le monde 2015-2016 – Transformer les économies, réaliser les droits», 2015 et un résumé (28 pp) et www.unwomen.org/…pdf