Le Groupement belge de la Porte ouverte pour l’émancipation économique de la travailleuse est un mouvement féministe, mixte et multiculturel, qui défend l’égalité complète des femmes et des hommes en toutes circonstances et tout au long de leur vie.
Depuis sa fondation, le Groupement Belge de la Porte Ouverte s’efforce d’obtenir que, tant en fait qu’en droit, les femmes aient les mêmes chances, les mêmes droits et le même traitement que les hommes dans tous les domaines, en particulier dans la vie professionnelle et de la sécurité sociale.
Concrètement, la Porte Ouverte se bat pour…
- que toute femme ait la liberté de travailler et qu’elle soit protégée, comme travailleuse, dans les mêmes conditions que les hommes;
- que la législation et les règlements relatifs aux conditions et aux heures de travail, au salaire, à l’admission aux emplois, métiers, professions et fonctions, ainsi qu’à leur préparation, soient basées sur la nature du travail et non sur le sexe du travailleur;
- que les femmes, indépendamment du mariage ou de la maternité, aient en tout temps le droit de décider elles-mêmes si elles se livreront ou non à un travail rétribué;
- que ni les lois, ni les règlements ne les privent de ce droit.
Les femmes et le travail professionnel
Le marché de l’emploi ne peut être basé sur la ségrégation professionnelle entre hommes et femmes, entre «métiers masculins» et «métiers féminins», professions «convenant aux femmes» ou non. La discrimination de sexe existe encore dans certaines dispositions légales ou réglementaires, sous le couvert d’une prétendue protection spéciale des travailleuses. Nous voulons, si danger il y a, que les deux sexes soient également protégés. Nous réclamons donc une réglementation basée uniquement sur la nature du travail et non sur le sexe du travailleur.
Les femmes et la sécurité sociale
De tous temps les femmes (mariées) ont fait les frais des limitations en matière de sécurité sociale, comme les allocations de chômage ou d’invalidité, les droits à la pension, aux allocations familiales ou aux soins de santé. Aujourd’hui, malgré les mesures d’égalisation, le niveau de vie des femmes diminue encore relativement à celui des hommes. Seul un régime de sécurité sociale basé sur des droits individuels peut assurer aux femmes, en tout temps, l’autonomie financière.
Les femmes et la fiscalité
La fiscalité, basée sur les couples mariés (ou cohabitants) décourage le travail professionnel d’un grand nombre de femmes. Dans la famille, les revenus de toutes natures doivent être individualisés du point de vue fiscal, afin d’éliminer toute pression, notamment de la part d’un conjoint, ou à l’occasion d’une naissance.
Les femmes et l’enseignement
La première étape vers l’autonomie et l’égalité commence dès l’enfance. À la maison comme sur les bancs d’école. Il ne suffit pas que les filles et les femmes aient le droit d’accéder à tous les degrés et à toutes les filières de l’enseignement. Il faut qu’elles y trouvent, comme les garçons et les hommes, les mêmes chances d’épanouissement et qu’elles s’y sentent également à l’aise et bien accueillies.
Les chances ne sont pas égales. Les préjugés, les habitudes, les mentalités freinent encore souvent la véritable égalité. Nous luttons pour que dès la naissance, les mêmes chances soient offertes aux filles et aux garçons. Pour que les formations qui conduisent aux emplois les mieux considérés et les mieux rémunérés soient également suivies par les personnes des deux sexes. Avec les mêmes possibilités de réussir. Sans aucune discrimination, sans idée préconçue sur ce qui convient à un homme, ou ce qui convient à une femme.
Les femmes et l’ambition
En parallèle avec la lutte pour acquérir des droits, il faut se battre pour que les femmes prennent confiance en elles-mêmes et en leurs capacités, et pour que leur désir d’égalité soit universellement respecté. Les femmes ont à apprendre ce qu’est l’ambition, moteur de réussite. Que le succès de femmes soit pour les autres un modèle encourageant et une motivation à s’affirmer, quel que soit le milieu où elle pourra se développer pleinement.
Les femmes et la famille
Pour que l’égalité existe entre hommes et femmes devant le travail professionnel, il est indispensable que les tâches ménagères, familiales et parentales soient également réparties entre les hommes et les femmes. Il importe aussi que les familles ne soient pas seulement aidées financièrement par la collectivité, mais aussi que des structures permettent d’alléger les tâches qui leur incombent.
Nous voulons qu’aucune femme, indépendamment de son origine, sa nationalité ou sa religion, ne soit privée de ses libertés fondamentales ni de ses droits, et en particulier, qu’elle ne puisse en aucune manière ni être limitée dans sa mobilité, ni être contrainte au mariage, ni empêchée de se marier selon son propre choix.
Les femmes et la violence
En luttant pour l’indépendance économique, nous luttons aussi contre la violence faite aux femmes. L’indépendance économique permet d’échapper à la violence. Sans distinction de parti, de nationalité ou de religion, nous exigerons l’application des principes de justice et d’égalité. Pour le bien-être de la société. Pour qu’un jour nous soyons libres et égales et égaux. Pour qu’un jour, nous ne soyons plus limité-e-s à des rôles stéréotypés.
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