Les statistiques prouvent que les femmes sont les premières touchées par la précarité. Elles sont souvent travailleuses à temps partiel, notamment dans les secteurs économiques à faibles salaires, et se retrouvent en outre avec complément de chômage menacé. On dénombre quantité de femmes aux pensions alimentaires non versées, et lorsqu’elles sont bénéficiaires d’allocations familiales elles se retrouvent dans l’incertitude face à la régionalisation.
A ces discriminations de fait s’ajoutent quantité d’autres circonstances où elles partagent la précarité imposée aux hommes: cohabitants avec chômage réduit, parents en formation ne sachant pas comment faire garder leurs enfants, exclus des allocations d’insertion et du CPAS, travailleurs à temps plein mais vivant de plein fouet la flexibilité, personnes obligées à s’occuper d’un proche en incapacité (provisoire ou permanente) toujours sans statut, pensionnés vivant sous le seuil de pauvreté… Tout cela avec un effet cumulatif qui renforce la vulnérabilité des personnes en état de précarité, car le moindre accroc peut virer à la catastrophe. Et les politiques prises au nom de l’austérité, détricotent des droits déjà fragiles.