Ce fut la seule femme parmi les douze victimes des terroristes de Charlie Hebdo. «Une tornade, le rire aux lèvres, la liberté comme un chemin de vie. Elle tenait deux fois par mois dans l’hebdomadaire satirique une chronique intitulée Charlie Divan»… Elsa Cayat, interne des hôpitaux de Paris à 22 ans, était médecin psychiatre ; elle s’est dès son installation constituée une énorme clientèle, des intellectuels fascinés par sa qualité d’écoute, son pouvoir d’analyse, sa fulgurance, raconte sa tante.
Elle se souvient: «Quand, pour la première fois, elle me parle de Charlie Hebdo, j’ai l’impression qu’elle me confie une rencontre amoureuse». Tous les superlatifs défilent: «Quel talent, quel courage, aucune prudence ne freine leur volonté, leur impatience de dénoncer la bêtise, l’intolérance, l’exclusion.»
Clarissa Jean-Philippe, 25 ans, est morte, tuée à Montrouge, alors qu’elle gérait la circulation. Autre victime d’un terrorisme aveugle, la jeune femme était encore stagiaire. Elle avait quitté la Martinique pour se former à l’école de Pantin (Seine-Saint-Denis). Elle y avait laissé une mère et un frère.
Sources: Eugénie Bastié avec la rédaction du Madame Figaro.fr et www.lemonde.fr/societe/
NDLR Les idéologies totalitaires, intolérantes et violentes s’en prennent toujours simultanément à plusieurs de nos valeurs, comme les idéaux de liberté et d’égalité ; elles constituent toujours une menace pour les droits des femmes autant que pour les autres droits démocratiques.