La limitation dans le temps des allocations d’insertion professionnelle touchera quelque 50.000 personnes en Belgique au 1er janvier 2015, dont près de deux tiers de femmes. Cette réforme s’ajoute au renforcement de la dégressivité des allocations de chômage sur base de l’emploi en 2012, qui touche déjà les femmes d’une manière particulière. En outre, ces mêmes personnes courent toujours le risque d’être exclues des allocations dans le cadre de la procédure d’activation de la recherche d’emploi. Enfin, certains travailleurs à temps partiel (là encore essentiellement des femmes) bénéficiant d’une allocation de garantie de revenus risquent de perdre cette dernière.
Environ un quart de tous les futurs exclus sont des femmes cheffes de ménages, donc avec famille à charge. Elles seront obligées de recourir à l’aide sociale via le CPAS. Plus nombreuses encore, les cohabitantes vont se retrouver dans des situations de grande dépendance financière vis-à-vis de leurs parents ou de leurs compagnons, ce qui met à mal leur autonomie. La FGTB résume par un slogan choc: « Les femmes mal aimées, bien baisées».
La Plate-forme féministe socioéconomique appelle au retrait pur et simple de la limitation dans le temps des allocations d’insertion professionnelle.