Au Maroc, les «séducteurs» et autres «agresseurs» de très jeunes filles pouvaient jusqu’à présent échapper à toute forme de poursuite judiciaire grâce au très controversé article 475 du code pénal marocain. Ce texte était devenu la cible des défenseur-e-s des droits humains et des féministes depuis que la jeune Amina Filali, s’était suicidée en mars 2012, après avoir été contrainte d’épouser son violeur
En janvier 2014, la commission de la Justice à la Chambre des représentants a supprimé une partie de l’article 475, lequel exigeait l’annulation du mariage (auquel était soumise la femme violée!) pour pouvoir poursuivre le violeur.
Mais une évolution réelle nécessiterait celle des magistrats et de la société. Selon la juriste Michèle Zirari-Devif, il arrive, en cas de relations sexuelles hors mariage, que le ministère public abandonne la poursuite si les deux personnes acceptent de se marier. Ainsi, le parquet -et s’il s’agit d’une mineure-, son père et le juge de la famille sont d’accord pour favoriser ou mettre en œuvre une pratique qui n’est en rien conforme à la loi.» Il arrive aussi que des viols soient requalifiés en relations sexuelles hors mariage, le tribunal ayant refusé de croire à la contrainte subie par la femme. Celle-ci, de victime devient coupable, car les relations sexuelles hors mariage constituent une infraction sanctionnée d’une peine d’un mois à un an de prison ».
Source: www.h24info.ma/maroc/societe/detournement-de-mineur-larticle-475-amende-en-commission…
et www.h24info.ma/maroc/societe/michele-zirari-devif-larticle-475-ne-concerne-pas-le-viol…