Au Maroc, les violences faites aux femmes sortent du silence

Au Maroc, l’ampleur du problème des violences faites aux femmes est longtemps restée ignorée. Mais un projet de loi proposé par le gouvernement www.tv5.org/… islamiste doit désormais permettre de les sanctionner sévèrement, même si le texte doit encore être amélioré. L’an dernier, les propos de la ministre des Femmes, Bassima Hakkaoui, selon laquelle «près de six millions de Marocaines» – soit une sur trois – étaient victimes «de violences», avaient suscité l’émoi. Selon la version initiale du projet de loi, l’auteur de violences contre une femme pourrait désormais être passible de 25 ans de prison. En outre, le «harcèlement sexuel» y est ciblé de manière inédite, avec des peines allant jusqu’à trois ans d’emprisonnement. Au Maroc, d’après une étude du Haut commissariat au Plan (HCP, officiel), une femme sur quatre (25,5%) a été victime de «violence sexuelle» – physique ou psychologique – au cours des 12 mois précédant l’enquête.

Le taux dépasse même 40% chez les 18-24 ans. Néanmoins, le texte gouvernemental a été critiqué par les associations féministes. Ainsi, Sara Soujar, une militante, reproche le peu de cas fait, selon elle, des femmes célibataires. «On a l’impression en lisant ce texte que la violence s’exerce essentiellement sur les femmes mariées ou divorcées, alors que d’autres sont peut-être plus exposées dit-elle. En écho, l’étude du HCP relève que plus d’une célibataire sur deux (53,9%) a fait l’objet de violence sexuelle durant l’année écoulée. «Les jeunes femmes qui travaillent dans les usines et les domestiques, dont beaucoup sont mineures, ne sont pas moins exposées», ajoute Mme Soujar.

Source: www.illionweb.com/…

Bookmarquez le permalien.

Les commentaires sont clos.