La Fawcett Society, une organisation britannique qui lutte pour l’égalité des femmes, a publié un rapport qui confirme ce que peu d’économistes dénoncent: les politiques d’austérité pénalisent les femmes plus que les hommes, à l’exception semble-t-il de la Grèce.
C’est particulièrement vrai sur le marché de l’emploi. Outre-Manche, les coupes budgétaires dans les services publics, secteur très féminisé, où les femmes représentent les deux tiers des salariés, devraient engendrer la destruction de près d’un million de postes. Si les trois quarts des pertes d’emplois dans la fonction publique sont encore à venir, le résultat de la politique en cours est déjà accablant: le chômage des femmes est à son plus haut niveau depuis 26 ans, avec plus d’un million d’Anglaises sans emploi (1,1 million en février 2013, dernières statistiques publiées). Et il risque de grimper encore si rien n’est fait pour infléchir ce que la Fawcett Society appelle un «marché de l’emploi anti-femmes».
Source: www.fawcettsociety.org.uk