A l’occasion de la journée internationale des femmes, la télévision, la radio et la presse écrite telle par exemple Le Soir ont rappelé les longs mois de grève menés par les ouvrières ou «femmes-machines» de la Fabrique nationale de Herstal en 1966 pour des augmentations de salaires; bien qu’elles aient été soutenues par des syndicalistes très engagées comme Annie Massay ou des féministes de l’époque, elles n’ont pas obtenu complet gain de cause avec seulement 2,50 francs d’augmentation à la place des 5 francs réclamés. Cette lutte a marqué l’histoire non seulement avec la venue de soutiens d’ouvrières et de syndicalistes d’autres pays européens mais aussi par l’effet d’essaimage provoqué.
En 1968 à Dagenham dans l’est de l’Angleterre les ouvrières partent en grève contre leur employeur et ses actionnaires, le constructeur automobile Ford. Elles obtiennent les augmentations salariales revendiquées. Aussi bien en Belgique qu’en Angleterre, ces révoltes ont amorcé une prise de conscience des droits et améliorations des conditions de travail que les femmes pourraient obtenir; c’est ainsi qu’elles commencèrent à se battre pour obtenir des améliorations de leurs conditions d’hygiène et de sécurité de travail, des possibilités de promotion, la création de crèches.
In: Le Soir, magazine «Références» supplément du 5 mars 2011.