Boulot ou bébé?

«Boulot ou bébé, la cruelle alternative regagne du terrain». L’agence Regus et la DARES ont mené des enquêtes en France montrant que la proportion des entreprises prêtes à embaucher davantage de mères de famille a chuté de près de 20% en un an. Toutefois, 57% d’entre elles apprécient les mères reprenant le travail car elles offrent leur expérience et leurs compétences sans demander des salaires élevés. En 2011, crise oblige, les vieux réflexes patriarcaux refont surface. Les entreprises exigent en outre de plus en plus de flexibilité (primant parfois sur la compétence) et sans vraie politique de conciliation vie professionnelle-vie familiale, où les femmes assument toujours la grande majorité des tâches domestiques.

Faute de crèches en suffisance, un peu plus de 60% des enfants de moins de 3 ans sont gardés par une maman qui cesse ses activités professionnelles. Les stéréotypes de rôles, le sentiment de culpabilité savamment entretenus par le milieu social, par certains psychologues «différentialistes» attribuant d’office la priorité parentale aux mères, la mentalité post-moderne du «libre-choix» et du «mieux vivre» et enfin les média. Toutes ces pressions culturelles cumulent leurs influences et ne font que renforcer les tendances de retour au foyer.

www.lesnouvellesnews.fr (janvier 2011)
www.femmes-emploi.fr/article/le-travail-les-enfants-et-moi

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