Bien meilleures que les garçons à l’école, les filles sont néanmoins victimes d’inégalités en retour de leur supériorité scolaire. Bien loin de la parité, le système éducatif français développe une fracture sexuée qui est en passe de devancer la fracture sociale. Les filles réussissent leurs études mieux que les garçons et cela quel que soit le niveau scolaire. C’est le cas dès le primaire où les filles comptent 70% de lecteurs efficaces contre 60% chez les garçons. Cet écart se retrouve au collège: 85% des filles ont leur brevet contre 79% des garçons. Il se creuse au bac: 70% des filles l’obtiennent contre 59% des garçons (41 et 28% pour le bac général).
En fin de parcours, 47% des filles obtiendront un diplôme du supérieur contre 37% des garçons. On savait par contre aussi que les filles ont plus de mal à s’insérer socialement. Elles sont moins nombreuses à travailler et moins représentées dans les emplois d’encadrement. Ce que montre l’OCDE c’est l’énorme écart entre filles et garçons en ce qui concerne le bénéfice fiscal produit par des études supérieures, en faveur de la société. Quand ces études rapportent 52 000 $ pour les garçons, elles n’apportent que 27 000 $ pour les filles. Payées moins cher, les filles s’acquittent en conséquence de taxes et d’impôts moins élevés.
http://www.oecd.org/document/62/0,3343,fr_2649_39263238_43597502_1_1_1_1,00.html