Plafond de verre

Photo de Michelle Schatzman

«Il y a encore du plafond de verre pour les femmes en mathématiques, et cela se lit sur la baisse de la proportion de femmes, au fur et à mesure qu’on gravit la hiérarchie. Il y a beaucoup d’études sur le sujet. Notons une image européenne et pluridisciplinaire du phénomène et une image CNRS. Il me semble qu’il faut analyser les divers intérêts en jeu dans ce problème. Si on pense que la société française a besoin de scientifiques, et en particulier de scientifiques faisant des mathématiques, il convient que ce soient les gens les plus motivés et les plus talentueux qui s’engagent dans cette voie. L’intérêt de la société ne peut donc être de privilégier tel ou tel sous-groupe de mathématiciens en se basant sur des critères non professionnels. On ne peut mettre en évidence le plafond de verre pour les femmes que sur des durées longues, et ce d’autant plus que les principales intéressées n’en ont pas forcément conscience. Le plafond de verre, c’est une statistique, et aussi un vécu?

Voici mon féminisme, qui s’inscrit dans une démarche générale d’évolution vers plus de justice: il faut arriver à évaluer les travaux scientifiques des mathématiciennes (qui ne sont que des mathématiciens comme les autres) avec des critères aussi objectifs que possible, et en fonction d’une politique d’intérêt général». Par Michelle Schatzman, Directeur de Recherche CNRS, Université Claude Bernard Lyon 1.

http://images.math.cnrs.fr/Plafond-de-verre.html

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