L’excommunication d’une jeune mère de famille de Recife par l’archevêque catholique local, soutenu par le Vatican, parce qu’elle a fait avorter sa fille de neuf ans, victime d’un viol et portant des jumeaux au péril de sa propre vie, remue l’opinion brésilienne. Dans la foulée, les médecins qui ont réalisé l’IVG subissaient à leur tour les foudres de Mgr José Cardoso Sobrinho.
Ce dernier a justifié son geste en arguant qu’aux yeux de l’Eglise «l’avortement était un crime» et «que la loi de Dieu était au-dessus de celle des hommes». «Quand une loi promulguée par des législateurs humains est contraire à la loi de Dieu, cette loi n’a aucune valeur», avait encore dit Mgr Sobrinho qui a menacé d’attaquer la mère en justice pour homicide. Il justifie l’excommunication de la mère de la fillette «car les jumeaux qu’elle portait avaient le droit de vivre» a-t-il expliqué à «La Stampa».
Cependant, face à l’avalanche de critiques, le cardinal Sobrinho vient de dire que l’excommunication serait levée si ceux qui ont aidé l’avortement «expriment de la peine et des regrets».
On croirait rêver, au XXIème siècle! Ces prises de position rétrogrades (retour à l’Inquisition?) rappellent dangereusement celles d’une autre religion?
http://www.lalibre.be/actu/monde/article/487698/le-viol-moins-grave-que-l-avortement.html