Eliane Deproost, Secrétaire-générale du Centre d’action laïque et vice-présidente retraitée du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, a prononcé récemment un exposé sur «Femmes sans papiers» à l’invitation de l’ASBL «Femmes pour la paix». Elle y plaidait pour l’obtention d’un statut légal ou tout au moins pour un accord officiel sur la prise en compte de critères objectifs rencontrant les spécificités de celles-ci. En effet leur régularisation dépend légalement de critères repris par la Convention de Genève qui sont très restrictifs et ne prennent absolument pas en compte les situations dramatiques auxquelles les Femmes sont bien souvent soumises: exploitation de leur misère économique par les réseaux de prostitution, violences guerrières visant spécifiquement les Femmes, mariages forcés et autres formes d’assujettissement aux hommes par les sociétés patriarcales….Leur situation de vie marginale les expose non seulement à toutes les fragilités également subies par les autres «sans-papiers», mais aussi à l’exploitation sexuelle et aux problèmes liés à la scolarité et la santé de leurs enfants.
D’après les estimations officielles, il y aurait en Belgique cent mille sans papiers dont une moitié de femmes.