Le réseau BRAISES – réseau inter-universitaire francophone d’expertise en vieillissement – vient d’organiser une journée d’études «Utopies et réalités autour des âges de la fin de carrière». Nous y relevons l’atelier consacré au maintien des seniors dans l’emploi et la question: «Génération sandwich, génération pivot, affaires de femmes?» où furent abordés abordé les discours des politiques belges et européennes sur la question de l’allongement de la durée de la carrière professionnelle des femmes.
On y mit en évidence les nombreux pièges cachés dans les politiques de travail, de santé, d’éducation, de pension (impact de la dépendance économique d’un conjoint par exemple) et leurs dérives quant aux facilités de prolongement de carrière laissées à de nombreuses catégories de travailleuses. Les oratrices ont insisté sur les rôles traditionnels féminins de dévouement, de sacrifices et de disponibilité de «care» au bénéfice des plus jeunes, les plus âgés, des malades… les amenant à se retirer du marché de l’emploi sans compensation salariale.
Bien que le groupe des femmes de plus de 50 ans ne soit pas homogène, statistiquement ce sont encore les femmes qui très majoritairement raccourcissent leur carrière pour élever les petits enfants, qui raccourcissent leur journées pour les garder ou les récupérer à l’école, qui optent pour le temps partiel, ne peuvent pas s’investir dans des formations avec une importante incidence sur l’évolution de leur carrière, de leurs revenus et du montant de leur pension.