Avec la rentrée scolaire vient d’être publié une étude «Les jeunes Bruxellois entre diversité et adversité» par deux chercheurs de l’ULB. Cette enquête réalisée en 2006 auprès d’élèves de terminal secondaire dans le réseau francophone (résultats dans: www.brussselstudies.be) montre, entre autres, que les élèves de l’enseignement technique et professionnel sont plus souvent issus de famille nombreuse; que la relation entre orientation des études et profil sociologique des parents est importante: par exemple pour toutes les mères qui n’ont pas fait d’études, on dénombre 76, 5% des enfants se trouvant dans l’enseignement technique et professionnel alors que pour celles qui ont fait des études universitaires, 87% des enfants se trouvent dans l’ enseignement général. Un peu plus de 40% des mères et des pères des élèves de l’enseignement général sont nés à l’étranger contre 80% dans l’enseignement technique et professionnel.
En relation avec la même actualité, au sujet de la «phobie scolaire» le pédopsychiatre Jean-Paul Matot, affirme que celle-ci se déclare souvent entre 11 et 14 ans «à un âge où l’on a tendance à nier les problèmes la phobie scolaire apparaît souvent dans des familles qui vivent un peu en vase clos, où le lien mère-enfant a du mal à évoluer». Nous constatons que cette déclaration est dans la droite ligne des idées de Porte Ouverte, et va à l’encontre d’un préjugé courant qui voudrait qu’une mère au foyer protège et s’occupe «mieux» de son enfant qu’une mère qui travaille à l’extérieur. Dossier d’Anne Cécile Huwart, journal Le Soir.