On connaît Ptolémée, Copernic, Galilée, et peut-être… Shoemaker, sans imaginer que l’astronome, détenant le record de découvertes de comètes et d’astéroïdes, est une femme. Yaël Nazé, astrophysicienne de l’Université de Liège, a décidé d’enfin mettre à l’honneur ces femmes qui n’ont jamais cessé d’apporter des contributions capitales à l’astronomie.
Parce qu’épouses que les maris ne voulaient pas suivre dans leurs nouvelles fonctions, parce femmes, interdites jusqu’en 1965 à l’Observation du Mont Palomar, parce que leurs chefs de service s’appropriaient toute leur gloire, parce que trop humbles (le Comité Nobel aurait bien récompensé une astronome, mais celle-ci était décédée, dans l’anonymat le plus total)… les femmes ne brillent pas parmi les étoiles de l’histoire astronomique.
Et pourtant, les femmes ont joué un rôle central dans la classification des étoiles, la découverte des étoiles pulsantes et des étoiles variables, elles ont imaginé la forgerie stellaire et l’idée trop révolutionnaire mais de moins en moins controversée de la matière noire.
Yaël Nazé, L’astronomie au féminin, Vuibert, 2006 Yaël Nazé, Les couleurs de l’Univers, Belin, 2005