Plus encore que l’année dernière, les instituts et organismes internationaux , les institutions nationales, les partenaires sociaux ainsi que les associations locales oeuvrant pour plus d’égalité envers les femmes ont organisé des événements à l’occasion du 8 mars et rédigé des études ou des articles pour dénoncer les discriminations de fait persistantes.
Bon nombre de ces initiatives concernaient le domaine du travail, où les inégalités liée au genre sont toujours bien présentes :
- Le BIT a sorti un rapport sur «Les tendances mondiales de l’emploi des femmes», précisant que d’un côté il y a de plus en plus de femmes au travail mais de l’autre que plus en plus de femmes se retrouvent en chômage ou confinées dans des emplois peu productifs du secteur de l’agriculture ou des services et toujours moins bien rémunérées que les hommes pour des emplois semblables. 60% des travailleurs pauvres sont des femmes; en outre, plus une région est pauvre, plus les femmes risquent , davantage que les hommes, d’occuper des emplois familiaux non rémunérés ou de travailler à leur compte pour un salaire de misère. Plus d’information sur : www.ilo.org
- La Commission européenne a organisé un séminaire sur «Les femmes aux postes à responsabilité» et la commission parlementaire européenne des droits de la femme et de l’égalité des genres a organisé deux autres séminaires sur «Les femmes en politique et les médias» et «L’Union européenne et la promotion des femmes».
- En Belgique, la Ministre des Classes moyennes annonçait l’ouverture à partir de ce 8 mars d’un numéro vert (0800 84426) pour aider «les femmes rentrantes» qui après être restées sans activité professionnelle pendant au moins 3 ans , sans avoir été chômeuses ni avoir bénéficié du revenu minimum d’intégration , souhaitent reprendre du travail via une activité indépendante; ces femmes , moyennant l’aval du Conseil des Ministres, pourraient bénéficier de titres services pour êtres libérées d’une série de «contraintes ménagères».
A l’ULB : deux conférences «tout public» ont été organisées sur des thématiques liées aux discriminations de genre :
- «Mixité culturelle et/ou sexuelle : faut-il choisir ?», à l’initiative des cercles estudiantins du Librex et de la section ULB de «Ni Putes Ni Soumises». Le débat, axé sur des questions très proches des préoccupations exprimée dans la Résolution 2007 de PO «Non au sexisme culturel» a été rehaussé par les remarquables interventions de Nadia Geerts et de Delphine Swarcburt, toutes deux militantes convaincues du droit pour toutes les femmes à la totale égalité avec les hommes.
- «Le choc des préjugés», organisé dans le cadre du chantier «Valeurs» de l’ULB a donné lieu à une remarquable prestation de Caroline Fourest, dont on connaît les incessants combats contre toutes formes d’injustice, d’intolérance ou d’obscurantisme, et tout particulièrement sa lutte pour sauvegarder les droits des femmes. On peut malheureusement regretter les échos totalement biaisés, superficiels ou haineux qui en furent donnés dans la Presse écrite, ainsi que d’irrévérencieux commentaires chargés du plus profond mépris envers cette femme remarquablement intelligente, courageuse et respectueuse de ses adversaires politiques… «la belle»â¦écrit Baudouin Loos dans Le Soir du 15 mars à propos de Madame Fourest. Dirait-on jamais d’un orateur masculin «le beau» ? Décidément, les préjugés continuent à miner les capacités intellectuelles et morales de bien du monde…