Lors d’un colloque à Ankara, le Commissaire européen chargé de l’Emploi, des Affaires sociales et de l’Égalité des Chances, Monsieur V. Spidla a, dans son discours, insisté sur le fait que malgré les progrès, les femmes sont toujours victimes de discriminations dans la vie quotidienne, de violences surtout dans la sphère privée; alors que l’égalité entre les femmes et les hommes est un droit fondamental de l’Union européenne et le fondement d’une société pluraliste.
Le Commissaire, en brossant un rapide tableau de la situation des femmes dans les pays de la Communauté, a fait ressortir que l’écart de rémunération restait important entre le sexes et qu’une ségrégation sectorielle importante en était une des causes; que les femmes étaient aussi quatre fois plus présentes dans le travail à temps partiel qui offre très souvent des conditions moins favorables qu’un emploi à temps plein; que les tâches ménagères continuaient à leur incomber principalement, ce qui se traduit par des difficultés pour concilier vie professionnelle et vie familiale.
Des problèmes subsistent en Turquie a-t-il fait remarquer, entre autres, l’analphabétisme reste élevé, près d’un cinquième des femmes ne savent ni lire ni écrire en Turquie, ce taux allant jusqu’à 50% dans les régions rurales d’Anatolie; le pourcentage de femmes actives ne cesse de diminuer mais l’économie souterraine occupe un nombre «disproportionné»de femmes. Cela signifie que les femmes bénéficient peu de la protection assurée par le droit du travail et ne profitent pas de ses importantes adaptations au droit communautaire. Pour la Commission, l’égalité des chances entre femmes et hommes est une priorité des négociations d’adhésion.