Certains membres du gouvernement belge proposent actuellement de retarder la fin de carrière en exigeant 40 ans d’ancienneté de travail avant de pouvoir s’arrêter de travailler.
L’ONEM, sur base de projections, a publié des chiffres alarmants. Actuellement, la pré-pension «classique» est octroyée à partir de 58 ans aux salariés et salariées qui comptent au moins 20 ans de carrière. Si le délai d’ancienneté était relevé à 40 ans, 70% des hommes et 84% des femmes seraient privés de pré-pension.
La raison de cette situation pour les femmes résulte du choix ou de l’obligation du travail à temps partiel; ainsi dix ans de travail à mi-temps ne comptent que pour cinq ans d’ancienneté.
Or nous constatons malheureusement que le temps partiel est imposé aux femmes dans une série de secteurs ou il est choisi soit à cause des mentalités et des rôles traditionnels soit à cause des difficultés à concilier vie professionnelle et vie familiale (à nouveau ce sont les femmes qui doivent chercher à concilier ce qui est très rarement le cas des hommes).
Il faut aussi savoir que les années de chômage ou d’interruption de carrière sont prises en compte pour calculer la pension MAIS LE SONT MOINS POUR LA PRé-PENSION; dans ce cas, elles ne sont «assimilées» qu’à raison d’un total de 3 ans calendrier. Les chômeurs et chômeuses qui, après avoir été salarié(e)s, sont victimes d’un chômage de longue durée perdent de manière importante leurs droits à la pré-pension.
Les femmes qui sont rares à bénéficier d’une pré pension sont presque à égalité avec les hommes chez les chômeurs âgés. Dans toutes les simulations elles sont davantage victimes d’une réforme.
Si on reporte l’âge minimum de 50 à 52 ans, les bonus d’allocations seront retirés à 19% des HOMMES et à 29% des FEMMES. Si on relève l’ancienneté requise de 20 à 30 ans par exemple, une perte financière importante s’ensuivra pour la moitié des hommes mais aussi pour 2/3 des femmes concernées; si on exige 54 ans et 30 ans d’ancienneté, le bonus disparaît pour 82% des HOMMES et 90% des Femmes.
Alors en conclusion, que dire? Restons vigilantes et solidaires!?