ICI ET AILLEURS

Nous ne dirons pas que le violence à l’égard des femmes, notamment dans le milieu familial, est un sujet à la mode parce qu’on en parle beaucoup; nous disons plutôt qu’on finit par en parler.

Telle avocate d’ici se déclare atterrée par les situations qu’elle découvre dans les dossiers qu’elle traite. Tel(le) assistant(e) social(e) qui travaille dans le milieu scolaire constate l’incidence de cette violence sur les résultats obtenus par les enfants.

L’une et l’autre constatent que cette violence est particulièrement répandue et durable lorsque la victime se trouve dans une situation de dépendance économique à l’égard de l’auteur des violences.

Et la situation est la même à des milliers de kilomètres d’ici ainsi que le mentionne sans ambages le très officiel rapport du gouvernement du Bhoutan aux Nations Unies (réf  : CEDAW/C/BTN/1-3). Dans ce pays himalayen (capitale Thimbu; 1,5 fois la Belgique; 1,5 million d’habitants) l’emploi des femmes est réduit, la violence à leur égard est répandue, bien que les plaintes soient rares en raison du manque d’intérêt de la police et la crainte de représailles.

«En règle générale, il semble que les femmes qui ont une activité professionnelle et sont indépendantes financièrement demandent le divorce, tandis que les mères au foyer dépendant économiquement de leur mari préfèrent continuer à subir de mauvais traitements.» (p.70).

On a récemment entendu dans notre pays une chanteuse malgache qui, elle aussi, dénonce la condition de dépendance des jeunes peu instruites qui vivent isolées dans les régions rurales du pays sans pouvoir se libérer de la polygamie, de la dépendance économique et de la violence qui en résulte.

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