Parmi les nombreuses manifestations qui ont été organisée dans le pays à l’occasion de la journée internationale des femmes, nous retiendront la réunion convoquée par la Ministre Onkelinx dans le très officiel palais d’Egmont à Bruxelles et intitulée «Démocratie pour les femmes». Parmi les discours prononcés par des sommités et des personnalités éminentes, relevons l’intervention de la représentante de l’ambassade d’Afghanistan à Bruxelles.
A propos de son pays, elle lance un appel solennel et émouvant contre la versatilité des foules, des dirigeants et des médias: ce n’est que dans certaines parties du pays que la condition des femmes a changé, en particulier à Kaboul; presque partout la tradition demeure et les déclarations des dirigeants s’estompent ou reste lettre morte, l’autorité locale empêche une généralisation des réformes et, même là où des réformes ont été édictées, la «prudence» reste en fait de mise dans leur application individuelle.
D’autre part, l’attention internationale braque ses projecteurs sur d’autres pays et l’intérêt faiblit.
Dans la résolution des conflits, les modifications dans la condition des femmes ne sont pas nécessairement prises en considération, et ce, d’autant plus que les femmes sont trop peu nombreuses parmi les négociateurs et que l’ensemble de la population féminine ne constitue pas un groupe de pression pesant dans les débats tandis que les opposants ou pouvoir en place ne mettent pas l’égalité hommes-femmes en marge de leurs priorités.
Oui, une vigilance permanente demeure nécessaire.
Ce qui a été dit à cette séance à propos de l’Afghanistan doit servir d’avertissement parmi tous et toutes.