Nous savons bien que la discrimination fondée sur le sexe/genre n’est pas la seule discrimination; il est inutile de nous le dire et de nous le répéter; mais nous disons que la discrimination fondée sur le sexe/genre est en quelque sorte le modèle même de la discrimination; à ceux et celles qui nous incitent, nous les féministes, à renoncer à notre « spécialité », nous signalons un article intitulé: « Femmes et discriminations raciales » dans le bulletin du secrétariat de la conférence mondiale contre le racisme, préparatoire à la Conférence des Nations Unies sur le racisme qui aura lieu à Durban (Afrique du Sud du 31 août au 7 septembre 2001), ce bulletin commencent par un éditorial de la Haut-Commissaire1 aux droits de l’homme. N.D.L.R. à l’attention des spécialistes du langage: cette orthographe est celle du bulletin des Nations Unies.
«Les femmes appartenant à un groupe racial ou ethnique risquent d’être davantage exposées à la discrimination fondée sur le sexe- en plus de la discrimination fondée sur la race et l’appartenance ethnique. On se trouve ainsi face à une « double discrimination », c’est-à-dire deux types ou niveaux de discrimination: l’un fondé sur le sexe, l’autre sur la race. En fait, la réalité est plus complexe. Il n’y a pas une seule dimension ou un seul aspect dans la discrimination fondée sur le sexe ou sur la race, mais bien plusieurs.»
Nous ajouterons que la discrimination de sexe peut être constatée dans les rangs des antiracistes.