Les sciences appliquées (Polytechnique) attirent trop peu de jeunes diplômées alors que la pénurie «d’ingénieurs» est criante. Seulement 15% de filles parmi les étudiants en sciences appliquées, c’est beaucoup trop peu! pour répondre à la pénurie il faut élargir «le vivier» en sensibilisant beaucoup plus les jeunes dès les humanités tout en accentuant les efforts vers les jeunes filles.
Pour y parvenir, une campagne de communication subventionnée par la Communauté française visera à sensibiliser dès septembre prochain les enseignant-es du secondaire avec des témoignages de femmes ingénieures à l’appui. L’objectif énoncé est clair: il s’agit de «casser l’image négative vis-à-vis des métiers que l’on a trop longtemps crus réservés aux hommes; les femmes peuvent d’autant plus s’y épanouir que l’ingénieur ne limite plus son action à l’industrie lourde ou au génie civil».
Par exemple certaines filières nouvelles, liées à la sphère biomédicale ou au développement durable sont susceptibles d’attirer les filles et il est dit que «les sciences du vivant répondent sans doute d’avantage à la socialisation des jeunes filles». Mais là aussi, on peut mieux faire et cesser de penser que les choix professionnels sont inhérents au genre, que ce soit à une certaine «sensibilité féminine» ou à un quelconque autre stéréotype.
Bien entendu, il conviendra parallèlement de faire évoluer la mentalité des recruteurs des entreprises, et leur ouvrir les yeux sur le talent au féminin