Deux jeunes liégeoises siégeant comme conseillères communales devraient choisir: materner ou siéger! En effet, la législation actuelle ne permet pas à une conseillère communale ou de CPAS de siéger durant son congé de maternité, en cause, l’article 115 de la loi relative à l’assurance obligatoire soins de santé et indemnité du 14 juillet 1994 prévoyant que pour bénéficier de son indemnité postnatale, une maman doit avoir «cessé toute activité».
En clair, la jeune mère doit choisir entre ses jetons de présence ou son revenu de remplacement versé par l’INAMI. Le directeur de l’Institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes confirme la discrimination, considérant que le congé de maternité est à la fois une obligation et une mesure contraignante tout en étant progressiste; mais, dit-il, «il ne faut pas que ce congé se retourne contre la démocratie et paralyse celles qui ont été élues; une modification de loi s’impose». Une proposition de loi a déjà été déposée à la Chambre; espérons que le sujet ne sera pas abandonné dans la prochaine législature.
PO revendique plus encore, et ce depuis très longtemps, afin de permettre aux mères de pouvoir participer durant leur congé de maternité à des événements, des missions ou poser des actes propices à l’avancement de leur carrière professionnelle.