Une enquête récente du groupe «Kelly Services» qui a mené une étude dans 28 pays dans le cadre de son «Global Workforce Index», informe que pour la Belgique sur un panel de 2000 personnes «90% des personnes interrogées déclarent accorder une grande importance à l’offre de structure d’accueil, ce qui reflète le rôle crucial de ce genre de services pour les familles. Les facteurs cités empêchant les parents de trouver pleine satisfaction sur ce plan sont : les listes d’attente pour 37% des parents sondés, la qualité du service pour 26%, le coût pour 15% et l’investissement en temps pour 5%.
La préoccupation en termes de difficultés liées aux listes d’attente touche davantage les femmes interrogées.
52% de femmes répondent qu’elles travailleraient d’avantage ou se lanceraient dans une activité professionnelle si elles pouvaient bénéficier d’une offre de garderie adéquate. Un autre élément marquant concerne le profil des parents handicapés par le manque de structure adéquate; la proportion d’universitaires atteint 55% y compris des personnes qui ont mené une carrière avant d’avoir des enfants. Le directeur-général de Kelly Services constate qu’«alors que leur formation scolaire et professionnelle a représenté un investissement considérable, le manque de structures d’accueil adéquates pour leurs enfants pénalise la communauté et l’économie. Notons pourtant qu’en Communauté française Wallonie-Bruxelles, les pouvoirs publics ont réformé le dispositif «Sema» (Synergie Employeurs-Milieux d’Accueil) dans le cadre du plan «Cigogne2» visant à permettre la création de 8 000 places supplémentaires d’ici la fin de la législature; plus de 60 millions d’euros ont été dégagés à cet effet en synergie avec les Régions.
L’objectif de Sema est de permettre aux employeurs d’offrir à leur personnel confronté à la difficulté de trouver une place d’accueil, la garantie d’obtenir une place dans un milieu d’accueil proportionnel à leurs revenus. Le coût pour l’employeur, par place réservée, est de 3 000 euros brut par an dans le cadre d’une convention de 2 ans, plusieurs employeurs pouvant s’associer pour passer une telle convention. Il paraît, selon une membre du cabinet de la Ministre de l’Enfance, que les entreprises prennent intérêt à cette nouvelle initiative soit individuellement soit au sein des parcs d’activités économiques et ont déjà rentrés plusieurs projets auprès du Ministère.