C’est sous ce titre qu’un article paru il y a quelques mois en anglais démontrait que l’émergence du «nouvel homme» n’a rien d’extraordinaire et ne justifie pas la disqualification que tentent de jeter sur ce modèle ceux qui sont effrayés par des rôles qu’ils croient «contre-nature».
Une enquête menée par l’Equal opportunities Commission révélait que 79% des hommes interrogés déclaraient qu’ils seraient heureux de s’occuper de leurs jeunes enfants pendant que leur compagne irait travailler à l’extérieur. Lors de ces dernières années, le rôle du père a été réexaminé et reconsidéré par des éthologistes, des primatologues, endocrinologues, anthropologues et sociologues.
Le résultat de ces examens seraient que ces comportements de «nouvel homme» ont des origines «profondes et lointaines». Dans certaines espèces de mammifères, le père participe activement à l’élevage des petits. De tels exemples se retrouvent aussi dans notre propre groupe, celui des primates. Ces observations ont conduit un primatologue à avancer l’hypothèse que le coparentage se met en place dès que, pour une raison ou pour une autre, la mère ne peut y faire face seule. Le conventionnel pour une société n’est pas nécessairement le même pour une autre; ainsi dans deux tribus pygmées, le coparentage est la NORME et les rôles masculins et féminins sont INTERCHANGEABLES.
En 2000, une équipe de chercheurs d’une université américaine a démontré que chez l’être humain comme chez certains mammifères, des transformations hormonales peuvent se produire chez le père pour le préparer aux soins des enfants (Evolution and human behavior, vol.21). Les hommes sont programmés pour assurer la protection de leur progéniture par la même hormone que celle qui influe sur le comportement des femmes; mais cette attitude ne peut s’exprimer disent-ils que si l’environnement social le permet.