Communautarisme et mixité

Nous apprenons (microouvert@tiscali.be) qu’un club de gymnastique «ouvert aux femmes arabes, belges et israéliennes» vient de s’ouvrir à Molenbeek, «dans une optique de tolérance et convivialité».

Notons néanmoins que ce club s’appelle Oumma Gym, Oumma désignant habituellement la communauté des croyants musulmans. D’autre part, si nous trouvons ce communiqué confus (y a-t-il beaucoup de femmes israéliennes à Bruxelles? on peut être israélienne et musulmane: est-ce pour éviter de dire «juive»?), nous ne pensons pas que la ségrégation sexuelle soit bonne pour les femmes, arabes, juives, chrétienne, belges, israéliennes, musulmanes ou plus généralement, quelles que soient leurs nationalité, philosophie ou religion.

À ce propos, rappelons la parution récente d’un ouvrage de Corinne et Martine Chaponnière sur la mixité des hommes et des femmes, qui montre comment la mixité s’articule sur les valeurs qui lui sont proches: égalité, liberté, laïcité…

Nous le savons maintenant: le droit des femmes est loin d’avoir connu une évolution linéaire: l’histoire est faite d’expériences, d’avancées et reculs, de progrès et régressions. Ce livre explore le concept de mixité dans l’ancien régime, et dans la vie sociale actuelle, dans l’éducation, le travail, le pouvoir… avec la conviction que c’est la mixité avant tout qui a fait progresser le droit des femmes.

A lire: Corinne Chaponnière et Martine Chaponnière, La mixité, InFolio Ed., 2006

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