Le Comité d’avis pour l’égalité des chances du Sénat a organisé tout récemment un séminaire consacré au «Vieillissement: place et rôle des femmes». Une oratrice nous a présenté les résultats des travaux du programme MERI.
Ce programme a été mis en ½uvre à la suite de la conférence européenne «Egalité des chances pour les femmes âgées» en 2001; il avait pour but d’accroître les connaissances concernant les conditions de vie et les problèmes rencontrés par les femmes âgées (à partir de 50 ans), d’améliorer les données statistiques existantes; des enquêtes et études ont été rassemblées dans ce but dans les domaines liés à la santé, au niveau d’éducation et de formation, au travail tant salarié que bénévole, aux revenus, à l’intégration sociale, la violence, les migrants et la défense des intérêts. Les statistiques existantes ont été passées au crible du genre et du croisement des deux variables âge et genre.
Vous trouverez le détail de l’étude sur le site http://www.own-europe.org
En ce qui concerne l’emploi, l’importance de la recherche et son orientation diffèrent fort d’un pays à l’autre. Ainsi en Allemagne, Espagne et Royaume-Uni elle n’est pas centrée sur l’emploi féminin mais porte sur les facteurs qui génèrent la discontinuité de la carrière comme l’éducation des enfants ou la prise en charge d’un dépendant. Aux Pays-Bas l’emploi des salariés âgés était rarement analysé en fonction du sexe.
Dans la plupart des pays analysés le taux d’activité professionnelle des femmes âgées est relativement faible en comparaison avec celui des hommes et va de pair avec un taux de chômage ou d’inactivité relativement élevé. Ces écarts tendent cependant à s’amenuiser car les femmes qui entrent actuellement en retraite ont connu des taux d’activité plus élevés en fin de carrière.
La présence sur le marché du travail de salariées âgées, dotées d’un meilleur niveau de qualification, pourrait contribuer à compenser la future pénurie de travailleurs. En matière de statistiques, d’importantes lacunes existent dans la plupart des pays en particulier concernant la «sortie du marché de l’emploi», le «travail non rémunéré dans la famille», et le «travail non rémunéré dans les réseaux sociaux».