Le Gouvernement n’a pas manqué de faire observer ««à qui de droit» que l’augmentation du taux d’activité des femmes doit être l’objectif majeur dans la perspective de la création de 200.000 emplois nouveaux en quatre ans. Rappelons que ce taux d’activité est notablement inférieur à celui des hommes du pays, que le chômage de longue durée des femmes les expose, lorsqu’elles sont cohabitantes, à la suppression de leur allocation de chômage plus fréquemment que les hommes. Par exemple, dans un ménage dans lequel un des conjoints est au chômage et l’autre au travail le plafond de cumul des revenus est plus vite atteint quand c’est la femme qui est au chômage que lorsque c’est le mari, puisque le gain professionnel du mari est généralement plus élevé que celui des femmes.
Et on semble se diriger vers la création d’emplois ««masculins» pour lesquels les chances d’embauche de femmes sont plus minces. La campagne ««200.000 emplois» doit être doublée d’une vigoureuse campagne : «Tous les emplois accessibles et offerts aussi aux femmes.» ou: «Embauches sans discrimination fondée sur le sexe».