A l’occasion de la fête nationale et du dixième anniversaire du règne, le roi Albert II a prononcé un discours au sujet duquel je désire faire quelques réflexions féministes.
Ce discours de circonstance ne pouvait être un catalogue exhaustif des situations pénibles qui affectent tant de groupes de notre population.
Le Roi, évoquant le passé, a rendu hommage à son prédécesseur, son frère, sans rappeler l’injustice faite à leur soeur aînée, écartée du trône en raison de son sexe par une disposition constitutionnelle modifiée sous le règne du roi Baudouin, ce qui permet désormais à la fille et à la petite fille du souverain d’accéder au trône à leur rang.
Le Roi a appelé les habitants du pays à se préoccuper du sort des populations vivant au sud de la planète et a attiré l’attention sur la «condition souvent inéquitable» des femmes de ces régions.
Dans cet ordre d’idées, il faut souligner que la première étape est de faire cesser les discriminations de sexe/genre faites aux femmes étrangères résidant ici, en raison du statut personnel qui leur est fait dans leur pays d’origine et qui leur est appliqué ici.
C’est d’ailleurs la population féminine toute entière du pays qui est le groupe le plus affecté par une discrimination. Il faut y mettre fin ici et ailleurs, par priorité parce que la discrimination de sexe/genre est globale et résulte de lois ou de mesures officielles ouvertement discriminatoires ou de préjugés ou encore de discriminations indirectes.
La première défense des femmes est leur émancipation économique en priorité par l’augmentation du nombre de femmes ayant des ressources individuelles, notamment par l’activité professionnelle et la solidarité générale.
Nous rappelons la résolution que le Groupement belge de la Porte Ouverte a adopté lors de son assemblée générale du 25 février 1999, dans laquelle il était demandé aux autorités compétentesd’établir immédiatement un inventaire complet de toutes les discriminations fondées sur le sexe qui affectent les femmes, dans le but de les faire cesser.
A.H.