On a eu l’occasion de prendre enfin connaissance des revendications de celles qu’on appelle les gardiennes encadrées, ces personnes qui, chez elles, élèvent de jeunes enfants dont les parents travaillent et qui n’ont pas de place dans une institution d’accueil (crèche). Elles sont considérées comme des femmes au foyer, des volontaires mal rémunérées, surveillées et ne bénéficiant pas, par leur travail, d’un statut de sécurité sociale.
Leur statut social ne comporte que les droits dérivés par le travail d’un membre de leur famille; soins de santé : oui; incapacité de travail ou allocation de chômage ou pension de retraite : non.
Les intéressées réclament la reconnaissance de leur profession.
Est-il étonnant que quelque dix mille personnes concernées soient toutes des femmes (montrez-nous les gardiens encadrés!). Non parce que cette activité serait le résultat d’une vocation mais bien parce qu’il s’agit d’une activité sans avenir, instable, d’une situation pleine de responsabilités non reconnues ni valorisantes ?