L’Unesco et une firme commerciale (l’Oréal) viennent de récompenser le travail scientifique de cinq éminentes femmes qui se sont distinguées dans la recherche scientifique ; non seulement, elles ont une origine géographique différente mais elles ont ½uvré dans des domaines variés ; la recherche fondamentale peut déboucher sur des applications pratiques qui ont une incidence sur le bien-être des personnes, par exemple en médecine.
Les lauréates ont fait leurs recherches dans des domaines variés allant de la génétique moléculaire ou de la génétique des anticorps aux dystrophies neuromusculaires en passant par le développement embryonnaire – l’étude des maladies auto-immunes.
Il convient de souligner que les chercheures sont des gens de science, au même titre que les chercheurs masculins et qu’il ne s’agit pas d’une récompense au rabais. La spécificité de ce prix, attribué à des femmes, souligne que, dans le domaine scientifique aussi, les femmes participent à l’égalité.
Disons aussi que, si les femmes sont et doivent être les égales des hommes aux niveaux élevés de la hiérarchie, elles doivent aussi être les égales des hommes à tous les échelons.
Disons aussi que l’octroi du prix est destiné à la poursuite d ‘une carrière. On est loin de la conception qui prévalait, au début de ce siècle, dans un livre intitulé « Princesse de science », dont l’auteure était une femme (Colette Yver), le livre se terminait par la défaite (à notre avis)de la dite princesse qui renonçait à sa profession pour cause de mariage. Les conceptions en la matière ont, certes, notamment évolué.
Il est regrettable que « Le Soir magazine » (18 avril 2001) qui rend hommage aux femmes de science utilise, d’autre part, à leur propos une expression comme « Ces drôles de dames du monde scientifique » et parle d’une chercheure comme « une superbe Brésilienne ».
Dit-on d’un homme de science qu’il est un Adonis?