Nous pouvons aussi parler de sport, du sport, des sports. On se souviendra et on se répétera que le sport peut être une activité de loisir à laquelle les femmes ont droit comme les hommes et que, d’autre part, le sport se professionnalise progressivement. Le sport se pratique parfois de façon quasi-confidentielle mais actuellement les médias de tous bords donnent au sport, aux sportifs et à ceux qui l’entourent un retentissement croissant. Les deux grands événements sportifs de nos régions ont concerné des hommes: il s’agissait de football et de cyclisme. Mais ces sports sont aussi pratiqués par des femmes. Alors que, lors d’un événement footballistique notoire précédent, les commerçants avaient crée un créneau «pour les femmes» sous la forme de sorties en groupe pour celles qui ne voulaient pas rester collées à la télévision, cette fois la presse a souligné l’intérêt des téléspectatrices pour les émissions concernant le sport: c’est peut-être un rôle traditionnel, une activité passive (si l’on ose parler ainsi) à la maison.
Autre chose est la pratique du sport par les femmes: mais le «Tour de France» cycliste des femmes reçoit moins de retentissement que le «vrai» Tour (=celui des hommes) des pratiquantes de football veulent organiser un Euro du football des femmes en Grande-Bretagne en 2003.
Et puis, il y a les Jeux Olympiques qui, en septembre 2000, se passeront aux antipodes de notre pays. Cela ne doit pas nous empêcher d’être attentifs et attentives, nous les féministes des deux sexes. N’oublions pas de regarder nos athlètes, de surveiller la mixité des délégations, les rôles attribués à des sportives et pensons que, depuis plus d’un siècle, les Jeux Olympiques ont été l’objet et l’occasion de manifestations pour des causes diverses. Alors, aura-t-on à Sydney une manifestation féministe?