Compte rendu par une féministe contre manifestante : « Le dimanche 17 avril, se tenait au Mont des Arts l’annuelle « Marche pour la vie ». Ses participant-e-s réactionnaires et conservateurs s’opposent au droit à l’avortement, à l’euthanasie et à la PMA et culpabilisent des femmes qu’ils agressent devant les centres de planning familiaux.. Le Cercle féministe de l’ULB, ainsi que plusieurs autres organisations féministes (les MALFRAP, Féminisme libertaire, les Affranchies, JOC Wallonie-Bruxelles, ActivistChildCare et Belges et Culottées) a organisé une contre-manifestation pour affirmer notre droit à disposer de notre corps, fragile acquis face aux attaques du camp « anti-choix ».
Lorsque nous avons commencé à crier des slogans et déployer notre banderole, la police est directement intervenue pour nous la retirer de façon violente. En cinq minutes, tou-te-s les militant-e-s présentes étaient entouré-e-s d’un important dispositif policier, pendant que les anti-choix nous prenaient en photo à de nombreuses reprises. Nous avons ensuite tou-te-s été arrêté-e-s et embarqué-e-s vers les casernes. Durant ces arrestations, la police a fait preuve de violence et de sexisme à notre égard à de nombreuses reprises.
S’il est déjà troublant que la tenue d’une marche pour « la vie », s’opposant à nos droits fondamentaux soit chaque année autorisée par les autorités, il est plus inquiétant encore de voir notre contre-manifestation non violente interdite et réprimée par un dispositif policier impressionnant et inutilement méprisant. »
Rappelons que le droit à l’avortement a notamment été remis en question récemment en Espagne et que 80 pc des médecins en Italie refusent encore de le pratiquer.«Il nous faut réagir pour empêcher les idées sexistes et rétrogrades de se répandre», a soutenu une des participantes. «En Belgique, nous avons lutté pour acquérir ce droit, il n’est pas question que celui-ci soit remis en cause».