En 2013, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy annonçait vouloir limiter l’accès à l’avortement aux femmes violées ou en détresse psychologique. Le projet de loi avait provoqué un tollé à l’échelle européenne. Ce projet marquait un retour en arrière radical par rapport à la législation en vigueur, permettant aux femmes d’avorter sans avoir à se justifier, comme dans la plupart des pays voisins, et dans les limites d’une période fixée à quatorze semaines. Après des mois de controverse, les conservateurs avaient fini par rétropédaler et enterrer le texte en septembre 2014.
Le nouveau projet constitue une version allégée du précédent. Les dispositions les plus controversées, en particulier l’interdiction de l’avortement dans presque tous les cas de figure, y compris dans celui de malformation du fœtus, ont été retirées. Mais, le projet a été qualifié de «honteux » par une porte-parole socialiste, Carmen Monton. Celle-ci estime qu’il encouragerait les avortements clandestins et risquerait de mettre certaines jeunes filles dans des situations familiales difficiles.
SOURCE: madame.lefigaro.fr…