Eurostat a diffusé les différences de rémunérations selon le sexe dans l’Union européenne: 16,4% dans l’Union européenne selon le taux horaire en 2013 (9.8 % en Belgique et 7.4% en France). Pour quatre pays sur 27, dont l’Allemagne, l’écart dépasse même les 20% ! Pour huit pays, il est inférieur à 10%, la palme revenant à la Slovénie (3.2%). NDLR Mais on sait que quand ils sont calculés en moyenne annuelle, ces écarts augmentent fortement, vu les avantages extra-salariaux et la fréquence du temps-partiel.
Dans l’ensemble, l’écart a légèrement diminué depuis 2008 (-0.9) ; néanmoins, la situation s’est aggravée dans pas moins de neuf pays, notamment dans les pays durement touchés par la crise: +3 points de % en Espagne et au Portugal (les chiffres de la Grèce ne sont pas connus).
En outre, les différences entre hommes et femmes sur le marché du travail ne concernent pas que les écarts de salaires. Ainsi dans l’UE, deux tiers des directeurs, des cadres et des gérants sont des hommes, tandis que parmi les employés de bureau et dans la vente et les services, deux sur trois sont des femmes. [NDLR: Cependant, au cours des dernières décennies, plein de métiers masculins se sont féminisés. Des policiers, des médecins, des juges et même des ingénieurs sont de plus en plus souvent des femmes.]
Les femmes sont toujours encore moins souvent actives professionnellement: dans l’UE, 62.6% ont un emploi, contre 74.2% des hommes (taux analogues en Belgique et en France). Et elles travaillent beaucoup plus souvent à temps-partiel: environ une sur trois (31.8% – 42% en Belgique), contre moins de un sur dix (8.1%) des hommes. Dans six pays sur 28 (dont la Belgique), l’écart dépasse 30 points de %. NDLR Pour rappel: ceci a souvent une influence désastreuse sur le niveau de retraite des femmes !
Source: ec.europa.eu/eurostat/…