Les salaires moyens des femmes sont inférieurs de 4 à 36 % à ceux des hommes et l’écart se creuse en termes absolus pour les femmes aux revenus élevés selon le récent Rapport mondial de l’OIT sur les salaires 2014/15. En Europe en 2010, au bas de l’échelle, les 10 pour cent des travailleuses gagnaient environ 100 euros de moins par mois que les 10 pour cent des hommes peu rémunérés.
L’écart se creuse pour les plus hauts revenus: les 10 pour cent des femmes les mieux rémunérées gagnaient près de 700 euros de moins par mois que les 10 pour cent des hommes du haut de l’échelle.
L’écart réel de rémunération comporte une partie «expliquée» (caractéristiques observables susceptibles d’influencer la rémunération, comme le niveau d’éducation individuel) et une partie «inexpliquée» qui implique l’existence de discriminations sur le marché du travail.
Si l’on supprimait ce désavantage salarial «inexpliqué», l’écart serait en fait inversé dans près de la moitié des 38 pays: les femmes gagneraient davantage que les hommes selon des caractéristiques liées au travail. Parmi les pays concernés: la Suède, la Lituanie, la Slovénie, le Brésil et la Fédération de Russie.
«L’écart salarial lié à la maternité» – qui mesure l’écart de rémunération entre les mères et les femmes sans enfant – est pointé comme l’une des raisons sous-jacentes de l’écart global de rémunération entre hommes et femmes.