En même temps qu’on célébrait en ce 10 décembre la Journée internationale pour les Droits humains, le Parlement européen a rejeté, le 10 décembre, un texte qui réclamait un accès généralisé à la contraception et à des services d’avortement sûrs. Ce texte qui prônait la liberté de choix quant au fait d’avoir ou non des enfants, et à quel moment, a été balayé par un texte alternatif affirmant la primauté des Etats sur de telles questions qui a récolté 334 voix pour et 327 contre. L’éthique de certains est «en solde» à six mois des élections», juge le parlementaire belge Marc Tarabella, membre de la commission. «Ce vote traduit une nette régression pour les droits de la femme ; le Parlement et l’Europe vivent de mauvaises heures», poursuit l’élue française Nicole Kiil-Nielsen.
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Quant à l’Espagne, elle vient de faire un bond en arrière, trois ans après une avancée ouvrant largement le droit à l’avortement. Le gouvernement conservateur a adopté le 20 décembre 2013 un projet de loi qui restreindrait fortement l’accès à l’interruption de grossesse si le Parlement l’approuve. Le système prévu ne stipule plus que deux conditions drastiques. www.lemonde.fr/…
«Oui à la vie mais c’est moi qui choisis» ; «Les prêtres et les juges, hors de mon corps». Lors d’une manifestation à Madrid, en juillet 2011. Dani Pozo/AFP →
Enfin, aux Etats-Unis, la Cour suprême américaine a bloqué, le 31 décembre 2013, le financement de la contraception. www.tv5.org/…
La loi sur l’assurance-maladie prévoit le remboursement par le secteur privé www.tv5.org/… de toutes les contraceptions approuvées par le gouvernement. Sous la pression de groupes religieux, le gouvernement avait exempté les églises et autres lieux de cultes de cette disposition. Aujourd’hui, certains employeurs religieux refusent de financer certains contraceptifs et veulent aussi bénéficier de cette exception. Si elle en décide ainsi, «cela permettrait aux employeurs d’imposer leurs convictions morales à leurs employés, installant un dangereux précédent qui serait discriminatoire vis-à-vis des femmes», souligne Donna Barry, une responsable du Centre pour le progrès américain (CAP). Le gouvernement a été prié de présenter ses arguments contre la suspension de cette clause.
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